Elle fut la première femme pirate de l'Histoire... 1343. Quand Philippe VI, roi de France, fait décapiter pour trahison le seigneur breton Olivier de Clisson, il ne se doute pas qu'il vient de donner naissance à son pire ennemi. Car la veuve, Jeanne de Belleville, ivre de rage et prête à tout pour venger la mort de son mari, décide de prendre les armes et de livrer une guerre sans merci au Royaume de France.
Durant des mois, Jeanne se montre d'une cruauté implacable et massacre les équipages des navires capturés, gagnant ainsi le surnom de : La Tigresse bretonne.
La Tigresse bretonne
Frédéric Blier, Florence Fantini, Roger Seiter
Éditeur : Grand Angle
Auteur : Frédéric Blier, Roger SeiterColoriste : Florence Fantini
Collection : Grand angle
Genres : Historique
Prix : 16.90€
- ZOO3.5
Scénario
3.5Dessin
3.5 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album La Tigresse bretonne
La veuve de Bretagne
Fait prisonnier par un odieux stratagème du roi Philippe vi de Valois, le noble breton Olivier iv de Clisson voit désormais ses jours comptés. Son épouse, Jeanne de Belleville ne jure qu’une chose : vengeance ! Nous sommes en mars 1343 et la guerre de Cent Ans n’en est qu’à ses débuts.
S'il y a bien un point sur lequel le scénariste Roger Seiter est irréprochable, c’est sa productivité ! H.M.S - His Majesty’s Ship (publié de 2005 à 2011), Le Dossier Thanatos (paru en 2022) et sa contribution à la série Lefranc depuis 2014 ne sont que quelques-uns de ses faits d’écriture. De ce fait, il a eu moult occasions de montrer son amour pour les récits d’histoire de toutes les époques. Il s’intéresse ici à la vengeresse de Jeanne de Belleville, la veuve d’un noble breton exécuté par le Roi de France Philippe vi de Valois pour suspi-cion de copinage avec le Roi d’Angleterre. Pour conter cette histoire, Seiter confie le graphisme à Frédéric Blier, le dessinateur de La Parole du Muet (diptyque publié entre 2016 et 2017, Grand Angle).
Le bras armé de Bretagne
Surnommée la « Lione sanglante » ou la « Trigresse bretonne », Jeanne de Belleville est surtout une femme rongée par un désir de vengeance envers le Roi de France. Une haine totale qui va l’inciter à entraîner ses hommes de confiance et ses enfants dans une vie de meurtre, de pillage et d’actes de piraterie sur les côtes bretonnes et vendéennes. Un récit rondement mené et plutôt rythmé même si on aurait pu espérer une meilleure entrée en matière, notamment en ce qui concerne le récit de l’époux de l’héroïne. Ce dernier se fait piéger par un guet-apens tendu par le Roi de France sous un faux prétexte de tournois. L’idée de commencer le récit après cet événement est curieuse, tant un acte de trahison dès le début aurait donné plus de piment à l’intrigue et plus de justification au désir de vengeance de Jeanne.
La galère bretonne
Si les visages et silhouettes des person- nages manquent souvent de détails, on se réjouira devant la grande précision des décors. Frédéric Blier restitue assez superbement les cadres côtiers médié- vaux. Et si les décors extérieurs, comme le château de l’Île d’Yeu en page 30, sont particulièrement réussis, les navires et les décorations d’intérieurs ne sont pas en reste. L’immersion dans ce Moyen Âge est globalement réussie. Un dernier jeu de mots sur la Bretagne ? Promis, sur ce sujet, c’est la dernière de mes Vannes…