Titeuf est de retour à nouveau enfant et à fond le slip ! IVGétariens, salamistes et campagne électorale (pour devenir délégué de la classe), son programme est aussi chargé que drôle. Un retour aux sources réussi.
Titeuf est toujours à l’école primaire, meilleur ami de Manu et aussi nul en filles. Dans ce quinzième album, il découvrira les messages d’amour livrés par drone, les couches nucléaires et un pédophile des maths... A la fois ancrés dans l’époque et intemporels, les gags imaginés par Zep font toujours sourire.

En une ou deux pages, les nouvelles bêtises de Titeuf passent en revue pas mal de sujets de société. En 25 ans, Titeuf n’aura que brièvement quitté son apparence de pré-ado mais il aura découvert les portables à l’école, Internet ou Harry Potter. Le ton décalé de Titeuf permet à son auteur de faire rire avec pêle-mêle la pornographie découverte alors qu’on y comprend rien, les théories complotistes ou l’haleine d’un vieux bibliothécaire. La recette fonctionne et ne change pas, tout comme le dessin.

La mèche aussi démesurée que d’habitude et les mouvements ultra-dynamiques : Titeuf est bien à l’aise dans ses baskets. Les couleurs pètent, les bouilles des personnages sont tordantes quant aux cadrages, ils sont assez malins pour se permettre n’importe quel sujet dans une BD tout public. On voit le monde différemment, passé au filtre des yeux d’enfant sans mièvrerie et avec beaucoup d’humour.

Ce 15e tome est une gourmandise régressive pour les fans de la première heure et un moment d’humour à découvrir absolument pour les autres.