Suite à son agression, Rosana réussit à s'échapper après avoir assommé son agresseur, un riche armateur véreux. Pour Yann et son équipage, les événements se compliquent : son cargo, comme d'autres auparavant, est victime d'une attaque organisée par un ancien officier allemand, une vieille connaissance de Calec, à partir d'un U-Boat. Le piège se referme sur eux et ils sont amenés et retenus prisonniers sur l'île isolée de Saint-Paul, en plein océan... .
Tramp - T13 : Les captifs de Saint-Paul
Le synopsis de l'album Les captifs de Saint-Paul
La critique ZOO sur l'album Les captifs de Saint-Paul
L’aventure est une fois de plus au rendez-vous ! Tramp reste avec ce tome 13 une série solide et captivante. Le capitaine de marine marchande Calec affronte ici des pirates des mers. Un thriller maritime à la tension palpable.
Malgré toutes ses précautions, Xavier Calec est tombé dans un piège, du côté des Îles Kerguelen, dans l’océan Indien. Son cargo et son chargement de matériel scientifique se retrouvent aux mains d’une bande de pirates des mers sans pitié. Il est bien loin de chez lui, bloqué avec ses hommes sous haute surveillance sur une île déserte. Et il a laissé son épouse en France, en plein doute sur leur mariage. Dans quelles circonstances Xavier se retrouve-t-il aux mains de pirates ? Le premier volume de ce diptyque nous contait le début de cet engrenage.
Tramp, tome 13, Les Captifs de Saint-Paul © Dargaud, 2023
Jean-Charles Kraehn est un excellent scénariste, il faut le dire et le redire. La tension du récit est palpable. La confrontation entre Calec et un ex-officier nazi (nous sommes dans les années 50), le sens de la responsabilité du capitaine envers son équipage, l'ambiguïté de Morrand, salaud pas caricatural... et la rage de vivre. Ou du moins l'instinct de survie, sans oublier l'honneur. De plus, Kraehn ajoute un arc narratif mettant Rosanna, l’épouse de Calec, en très fâcheuse posture. Leur couple y survivra-t-il ?
Si on n'oublie pas le talent de Patrick Jusseaume, force est de constater que Roberto Zaghi a très bien intégré l'univers de la série. Son dessin est tout à fait convaincant, qu'il s'agisse de camper les différents personnages et leurs confrontations, de raconter la vie à bord du Pierrick (le Liberty ship de Calec) ou de planter le décor dans ces îles perdues des mers du Sud. Il porte graphiquement le récit de main de maître.
Le dénouement, peut-être un poil rapide, des Captifs de Saint-Paul permet toutefois de conclure l’aventure sur une note d'émotion bienvenue que nous ne dévoilerons bien sûr pas ici. Le souffle de l'aventure s'échappe des pages de ce récit, pour notre plus grand plaisir. Et Kraehn pose quelques jalons ouvrant des perspectives pour la suite et nous donnant envie de lire le tome suivant.