Marion Montaigne réactive son savoureux professeur Moustache et continue de faire de la vulgarisation scientifique un art.
Le professeur Moustache revient apporter des réponses ou des hypothèses à des questions titillantes, souvent saugrenues. Parmi les treize abordées dans ce sixième tome de Tu mourras moins bête : pourquoi le terrifiant T-Rex avait de petites pattes avant ? quelle est la fonction du cri des bébés ? des animaux pourraient-ils parler le langage humain ? qui des footballeurs ou des footballeuses simulent le plus lors des matchs ? qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ? d’où vient la Covid ?…
Le professeur Moustache revient apporter des réponses ou des hypothèses à des questions titillantes. © Tu mourras moins bête,T.6, In Moustachum Veritas - Delcourt
Humour, mode d’emploi
À l’instar des tomes précédents, Marion Montaigne répond fréquemment à des questions auxquelles nous n’avons pas – forcément – pensé, mais par cela elle apporte des précisions pouvant nourrir certains de nos questionnements. Il en va ainsi de ce qu’elle dit de l’empathie humaine à l’égard des objets, des cris des nouveau-nés ou des supposées marques d’affection des animaux. Le plus souvent, elle nous éclaire sur la pensée et/ou les affects humains, comme sur le regard que nous portons sur notre environnement. Ainsi, même les sujets peu motivants s’avèrent intéressants, voire passionnants, et sont traités d’un trait mordant, avec dynamisme, humour et une bonne pointe de sarcasme.
L’une des forces de Marion Montaigne est de savoir rendre comiques les éléments liés à la recherche scientifique : le contexte de découverte, la personnalité et/ou les réflexions des chercheuses et chercheurs… Si certaines histoires génèrent un rire franc, massif et quasi continu, d’autres musclent moins les zygomatiques, tout en étant instructives et plaisantes. Par ailleurs, Marion Montaigne n’hésitant pas à effectuer des références contemporaines ou à utiliser un vocabulaire bien d’aujourd’hui, ces investigations humoristiques peuvent toucher un public assez large, ce qui, en soi, est l’un des objectifs d’une œuvre de vulgarisation, qui plus est de qualité.
Article publié dans le Mag ZOO N°101 Novembre-Décembre 2024
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