Amérique, 1781. Ulysse, héros de la guerre d’Indépendance, part au secours de sa femme, Penn, restée à New Itakee. Le voyage ne sera pas de tout repos car l’équipage va devoir passer par un endroit très mystérieux. Cette réécriture s’éloigne beaucoup de l’Odyssée mais passionne.
Ulysse 1781 se pose comme une libre adaptation de l’Odyssée d’Homère. Libre elle l’est sans conteste. Nous ne retrouvons pas l’Ulysse sage, froid, calculateur, pas de Cyclope non plus. De l’odyssée d’Ulysse est resté le voyage, le prénom du héros, quelques allusions liées à d’autres prénoms et des jeux de mot avec les noms de lieux. Il y a là un vrai raté. Cependant si l’on met cet aspect de côté, l’aventure haletante est ponctuée par d’excellentes trouvailles, comme le bateau pour routes.
Les personnages sont complexes et la difficile relation père-fils est bien traitée, évitant l’angélisme ou la noirceur extrême. Le récit mêle intelligemment l’aspect historique de l’Amérique se battant pour son indépendance et le fantastique lié aux pouvoirs magiques des Indiens.
L’alliance d’un trait précis, réaliste et particulièrement fort avec des couleurs justes et profondes subliment les grandes étendues qui servent de décor naturel. Dans cet écrin, le travail sur les visages permet de situer un personnage du premier coup d’œil. L’aura d’Ulysse perce les pages, faisant de lui un personnage très réussi.
Ce début de série, bien que très éloigné de l’Odyssée, s’avère être une belle réussite sur le plan scénaristique comme visuel.
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