Le troisième et dernier épisode de ce récit choral reprend le principe des deux précédents. Chaque chapitre traite d’une histoire d’amour différente, certaines avec des personnages que nous croisons depuis le début de la série comme Corentin et Eléonore, d’autres avec de nouveaux venus. Vanyda raconte à la perfection ces moments dans lesquels l’amour apparaît ou réapparaît, quel que soit le sexe ou l’âge.

Un petit goût de noisette, tome 3
© Dargaud, 2023
Comme elle nous a habitués depuis le début de cette saga, Vanyda raconte les histoires d’amour de plusieurs personnages, récurrents ou non. Les rencontres furtives ou durables, les approches compliquées ou les coups de foudre, sont autant de possibilités pour impliquer le lecteur dans son récit, et faire passer des sentiments. Son style si particulier, influencé par le manga et la BD franco-belge, est vivant. Par petites touches, elle construit ses histoires et son trait simple va à l’essentiel. Les moments de silence et les dialogues sont travaillés mais tout paraît naturel.
Pour permettre une lecture fluide, une couleur particulière caractérise une histoire. Le jaune est la particularité de Corentin, le violet de Candice... À chaque fois que ces personnes réapparaissent dans ce récit choral leur couleur revient.
Les couvertures des trois épisodes sont assez remarquables. Elles communiquent entre elles, toutes sont dessinées sur un quai et à chaque fois on y voit un couple. Le premier dessin nous offre une vue au raz de l’eau et nous ne voyons que la partie basse du corps, le deuxième montre les personnages de dos et ils regardent au loin et le troisième est une vue en contre plongée, l’homme et la femme s’embrassent en marchant sur la terre ferme. Toute une allégorie de la rencontre amoureuse est résumée dans ces trois images : la première rencontre, l’amour et la vie ensemble, le tout avec une montée de caméra comme dans un film.