Avec Un putain de salopard, Régis Loisel et Olivier Pont débarquent leur lecteur dans un western amazonien aux côtés de leur héros naïf, Max.
Infirmières, Chacha et Cricri s’apprêtent à rejoindre un dispensaire en pleine jungle amazonienne. Avec leur copine Coco, une fille peu farouche, elles font la connaissance de Max Heurtebise. Ce jeune homme vient juste d’enterrer sa mère. Il est en pleine quête d’identité et cherche la trace de son père. Au fil du récit, il découvre son histoire familiale à la faveur de ce voyage. Tout commence lorsqu’il met la main sur des vieilles photos de sa mère en compagnie de deux hommes. Mais entourés d’un sacré paquet de putains de salopards, les personnages enfoncés dans la jungle ne sont pas au bout de leur peine !
C’est un euphémisme de dire que Régis Loisel est un artisan de la mise en scène. De La Quête de l’Oiseau du temps au Grand Mort en passant par Peter Pan, ce grand voyageur est un orfèvre de la narration. Il le montre à nouveau avec le premier tome de cette série. On avance dans la jungle entre humour et émotion. Comme de coutume chez cet auteur, ses personnages attachants nous entraînent rapidement dans leurs péripéties. La toile de fond est campée avec brio par la quête d’identité de Max, véritable parcours initiatique.
Le coup de crayon d’Olivier Pont sied à merveille à cette série naissante. Même constat en découvrant les couleurs chatoyantes et teintées d’aventure de François Lapierre (La Quête de l’Oiseau du temps, Magasin Général…). Vivement le deuxième tome, déjà écrit et partiellement dessiné, qu’on découvre les suites de la chaude-pisse de Max et les déboires de ses copines infirmières. Gonflé, et savoureux.
Article publié dans le magazine Zoo n°71 Mai - Juin 2019, disponible le 10 mai !