Une série pour rendre hommage aux voitures mythiques : c'est la bonne idée des éditions Soleil et une réussite scénaristique avec ce premier volume dédié à la fameuse Citroën DS. La Coccinelle et la 2CV suivront. Si le dessin est un peu faible et standardisé, l'histoire met en perspective le trajet d'une voiture de rêve à travers un récit à rebonds.
Mai 68. Une belle brune, étudiante en médecine, braque une bijouterie de la place Vendôme à Paris pour financer ses études. Elle a fait faux-bond à ses deux compères et menace un petit bourgeois, fils du propriétaire d'une fabuleuse DS 21 décapotable, modèle Henri-Chapron. La belle exige qu'il suive le trajet prévu pour aller rejoindre sa grand-mère, direction Nice par la nationale 7.
Le récit, plein d'humour, démarre sur les chapeaux de roues. Il aurait été si simple de tomber dans la facilité de retracer l'histoire de cette voiture d'anthologie aux mensurations de rêve qui n'ont pas échappé à plusieurs présidents de la République. Mais le scénariste a, au contraire, soigné son travail pour mettre en perspective l'histoire de cette voiture à travers un récit du quotidien. Réussi.
Question graphisme par contre, ça ne va pas chercher loin et correspond trop aux standards de la BD de supermarché. Un trait trop académique pour être honnête, une mise en couleur froide et banale n'accompagnent pas comme ils devraient le suspense d'une histoire qui tient en haleine. C'est dommage, un peu comme si le dessinateur était totalement passé à côté de son album.
L'histoire parvient malgré tout à faire passer un bon moment. Bien construite et pleine de péripéties, elle réussit à faire oublier un coup de crayon en-dessous de ce qu'on aurait pu attendre pour une série dont le but est de mettre à l'honneur les voitures anciennes. Espérons que Cox et Deudeuche seront plus gâtées.