Louison est un enfant amnésique, Étienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner Himmler. Tous trois cherchent à survivre à la guerre et à ses événements les plus terribles : la Shoah par balles, les camps de concentration, les sinistres recherches des "docteurs" de l'Ahnenerbe...
Wotan - T1 : Wotan, l'intégrale
Série : WotanTome : 1/1Éditeur : Dupuis
Scénario : Éric LibergeDessin : Éric LibergeColoriste : Éric Liberge
Collection : Grand Public
Genres : Aventure, Historique
Public : À partir de 16 ans
Prix : 15.50€
- ZOO3.0
Scénario
3.0Dessin
3.5 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Wotan, l'intégrale
La critique ZOO sur l'album Wotan, l'intégrale
Eric Liberge s’est inspiré d’archives personnelles et familiales pour raconter à sa façon la Seconde Guerre mondiale. A travers le destin de trois personnages, nous plongeons dans l’horreur et les traumatismes de ce conflit majeur. Une œuvre singulière, inclassable.
Louison l’enfant amnésique, Etienne, artiste devenu soldat sous le drapeau nazi qu’il abhorre et Yin Tsu, photographe, verront leurs destins se croiser, ballotés par les événements qui signent l’une des périodes les plus sombres de l’Histoire. Tous trois vont devoir survivre en faisant les moins mauvais choix…
L’intégrale de Wotan propose un récit particulièrement dense. Loin de tout manichéisme, cet album expose tous les aspects de l’humanité lorsqu’elle est confrontée à une spirale de violence ; de la lâcheté à l’héroïsme, du bourreau à la victime. Le récit, parfaitement maitrisé, se déroule avec une froideur implacable qui empêche l’empathie de nous toucher, nous laissant simples spectateurs du malheur des trois protagonistes.
Le dessin, sublime, magnifie le récit. Les couleurs fantastiques, le trait réaliste utilisé pour les personnages sur fond de décors à la croisée des genres font de cet album une œuvre graphique tout à fait à part. Cette beauté n’efface toutefois pas la distance entre le lecteur et les protagonistes. Le découpage particulier des planches ainsi que le fourmillement d’informations mettent plus en avant une période historique que les sentiments des personnages.
Cette intégrale offre un réel travail d’orfèvre. C’est implacable, c’est réaliste, c’est beau mais un peu froid.