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Bat-Man – First Knight

couverture de l'album Bat-Man – First Knight

Éditeur : Urban Comics

Scénario : Dan JurgensDessin : Mike PerkinsTraducteur : Jérôme Wicky

Collection : DC Black Label

Genres : Aventure, Comics

Public : À partir de 12 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.0
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Le synopsis du comics Bat-Man – First Knight

1939, le fascisme monte au lendemain de la Grande Dépression, alors qu'un Batman débutant arpente les rues de Gotham. Enquêtant sur une série de crimes, Batman réalise que chacun de ses suspects est en réalité mort et enterré. Avec pour seul allié James Gordon, enquêteur au GCPD, le Chevalier Noir va devoir lever le voile sur ces «criminels réanimés» et trouver le moyen de les arrêter...


Les multiples années 1 de Batman

Avec Bat-Man First Knight, Dan Jurgens et Mike Perkins réimaginent les débuts du héros de Gotham comme si tout avait réellement commencé en 1939, avec la seconde guerre mondiale qui menace, les gangs qui se partagent la ville et la police qui peine à élucider une étrange affaire de cadavres décapités…

On connait tous cette figure mystérieuse qui plane, la nuit, sur les toits de Gotham, la cape, les oreilles pointues et le logo sur la poitrine… Tout un folklore qui a progressivement évolué au fil des années, s’échappant de la rudesse des débuts pour devenir une silhouette plus super-héroïque, mêlant le bleu, le jaune, le noir ou le gris.

Cependant, les premiers temps de Batman ont toujours fasciné les auteurs, cette guerre contre les gangs de la ville, cette ombre pendue à son câble, une arme à la main. Il s’appelait encore Bat-Man, il n’était pas complètement un héros, cette double vie était compliquée et très éprouvante pour le jeune milliardaire Bruce Wayne qui devait parfois se débrouiller seul, car il n’avait pas encore Alfred…

1939 for ever

Dan Jurgens et Mike Perkins reviennent donc aux sources du personnage en le replaçant dans sa période originale, quand Bob Kane et Bill Finger entamèrent ses aventures urbaines contre la pègre locale dans le Detective Comics 27, en mars 1939. On se retrouve alors cette année-là, le spectre de la seconde guerre pointe lentement le bout de son nez, dans un pays rongé par un antisémitisme virulent et décomplexé ou résonne des amitiés coupables avec le régime nazi. La police est corrompue, elle a abandonné toute forme de partialité et le travail du commissaire Gordon n’en est que plus difficile, d’autant que ce Bat-Man lui plait bien, avec ses techniques qui fonctionnent, qui permettent d’avoir de vrais résultats.

Dans cette réalité, le policier était l’ami des parents de Bruce et entre lui et le jeune playboy orphelin s’est petit à petit construit une vraie complicité pleine de respect. Pour autant, cette double vie n’est pas simple, le jeune homme revient souvent meurtri, blessé, il appréciera l’aide de complices compréhensifs qui vont lui permettre d’arrondir les angles.

Alors bien sûr, il reste marqué au fer rouge par la mort de ses parents, néanmoins, il n’est pas encore ce héros obsédé et amer qu’il deviendra ensuite, à partir de la fin des années 60.

Du polar, une enquête et un dangereux adversaire…

Les auteurs restent malgré tout campés dans le polar avec un scénario qui pourrait rappeler les exploits de Wesley Dodds dans Sandman Mystery Theatre. Tous les ingrédients sont là et l’intrigue est extrêmement bien rythmée. Sous couvert de poser un cadre qui se réfère à tout ce que l’on connait de Batman (sans le tiret, cette fois), Jurgens construit un récit très efficace, à la recherche d’une mystérieuse Voix qui utilise des morts revenus à la vie pour se débarrasser des plus hauts notables de Gotham, afin de prendre le contrôle de la ville.

Cela reste assez classique dans la forme, c’est vrai, mais on se laisse facilement prendre au jeu. Il faut dire que Mike Perkins soigne ses planches, usant d’un style réaliste très fin et expressif, basé sur une grosse documentation photo qui lui permet de réaliser des vues de la ville plutôt impressionnantes. Le graphisme participe réellement à la fascination que l’on ressent en lisant cet album.

Une très belle surprise qui pourrait convaincre même ceux qui ne sont pas trop intéressés par ces Batman-trucs. Très conseillé.

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