Un éclair inhabituel déchire la nuit de Gotham pour frapper le sol et laisser à sa place un étrange portail dimensionnel violet. A la poursuite d'Harley Quinn qui franchit sans réfléchir le seuil du portail providentiel, Batman s'y retrouve également propulsé malgré lui. Amnésique, il se réveille dans un monde qu'il ne connaît pas et se retrouve attaqué de toutes parts. Le temps presse car déjà un champ de force violet destructeur semble se refermer sur lui et ses adversaires. Il devra vite construire sa nouvelle vie dans cet univers des plus étranges et tenter de retrouver ses repères.
Point Zéro
Collectif, Reilly Brown, Nelson Decastro, Christos Gage, Abir Gasmi, Donald Mustard, Kamal Zakour
Éditeur : Urban Comics
Scénario : Collectif, Reilly Brown, Christos Gage, Abir Gasmi, Donald Mustard, Kamal ZakourDessin : Nelson Decastro
Collection : Urban Games
Genres : Comics
Prix : 12.00€
- ZOO3.0
Scénario
2.0Dessin
3.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis du comics Point Zéro
La critique ZOO sur l'album Point Zéro
Crossover attendu ? En tous cas, il va sans dire que réunir deux grosses licences de l’entertainment américain comme Batman et Fortnite ne passe pas inaperçu. Qu’attendre d’un tel produit marketing scénarisé par Christos Gage et dessiné par Reilly Brown ? Une utilisation maline des codes du jeu vidéo.
Un éclair d’énergie traverse le ciel de Gotham City. Une faille trans-dimensionnelle sur laquelle enquête rapidement Batman. Mais alors qu’il ne peut empêcher Harley Quinn de s’y engouffrer, quelqu’un le pousse à l’intérieur. Une fois passé dans cet autre monde, Batman ne se souvient plus qui il est. Mais il constate rapidement qu’il est taillé pour participer aux batailles qui s’y déroulent.
Fortnite est un jeu vidéo, utilisons ses règles
Le scénariste impliqué sur cette réalisation est un auteur solide. Connu pour sa participation à Avengers Academy ou Angel & Faith, il sait s’approprier des personnages issus d’univers différents.
Ici, il se montre relativement malin en utilisant d’abord les spécificités du jeu Fortnite, sur une idée originale de Donald Mustard, créateur et directeur artistique du jeu d’Epic Games.
Mais peut-être ignorez-vous tout de Fortnite ? C’est un jeu multi-joueur ou 100 avatars s’affrontent dans une bataille au dernier vivant, dans un univers coloré et cartoony. Les parties en « Battle Royal » durent une vingtaine de minutes maximum. Une zone de « tempête » mortelle rétrécit la carte de jeu au fil du temps de sorte que les joueurs s’affrontent bel et bien. Le délai passé, ou quand un joueur est le dernier en lice, on peut lancer une nouvelle partie.
Et donc, ces différents éléments sont tous intégrés dans l’histoire. Des boucles temporelles de 20 minutes s’enchaînent. A chaque fois, Batman ne peut pas parler (comme dans le jeu) et il n’a aucun souvenir direct de ce qu’il vit. Comme un avatar de jeu vidéo. Gage place donc un premier obstacle pour le détective, avant de lui faire accéder à un autre niveau, plus « méta », qui l’extraie du jeu et lui permet donc de résoudre le mystère en compagnie de quelques personnages DC Comics comme Catwoman, Deathstroke ou Harley Quinn (présente surtout pour son potentiel d’audience auprès de spectateurs des films DC).
Un produit commercial calibré
Reilly Brown, le dessinateur choisi pour mettre en scène ce récit, se montre très lisible. Son style graphique très souple correspond bien à l’univers de Fortnite. Les joueurs de passage, qui achèteraient ce livre, ne seront pas dépaysés et rien ne gênera leur effort de lecture. Brown a réalisé de nombreux épisodes sur Deadpool, on sent qu’il a l’habitude de dessiner des bastons débridées. Batman Fortnite est un comic-book facile d’accès. En même temps il est là pour ça.
A noter que ce livre s’accompagne de bonus spécifique accessibles dans le jeu lui-même, ce qui devrait stimuler l’intérêt des joueurs à se le procurer. Urban Comics ne devrait avoir aucun mal à en vendre, même s’il sera intéressant de vérifier si la dimension transmédia spécifique à Fortnite (qui accueille dans univers de nombreuses licences de passage) s’applique aussi quand on invite les joueurs à sortir du virtuel.
Pour toute autre personne, pas joueuse du jeu, il est évident qu’il n’y a rien d’indispensable dans cette lecture.