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Quantum + Woody - Kiss Kiss Klang Klang

couverture de l'album Quantum + Woody  - Kiss Kiss Klang Klang

Éditeur : Bliss

Scénario : Kano, Daniel Kibblesmith, Francis Portela

Genres : Comics

Prix : 35.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis du comics Quantum + Woody - Kiss Kiss Klang Klang

Les vrais héros ont rendez-vous avec leur destin... et parfois, vous et votre frère adoptif êtes piégés dans l'explosion d'un laboratoire qui vous donne des super-pouvoirs. Eric et Woody Henderson (alias Quantum et Woody) doivent cependant "klanguer" leurs bracelets toutes les 24 heures s'ils ne veulent pas que leurs atomes se désintègrent ! Le soucis, c'est qu'ils ne sont pas en bons termes en ce moment, ce qui pose problème lorsqu'il s'agit de jouer aux super-héros. En effet, Eric connait l'identité du père biologique de Woody... et il lui a caché ce secret pendant des années.


Super (band of) brothers !

L’éditeur américain Valiant ne produit plus beaucoup de titres. Cela s’est répercuté sur le propriétaire de la licence en France, Bliss Editions, dont les volumes de sorties ont radicalement chuté. Une bonne raison pour ne pas rater une nouvelle sortie comme Quantum+Woody, surtout quand la proposition est aussi réjouissante que celle-ci. 

Eric Henderson est Quantum. Woody Henderson est… Woody. Ensemble, ils forment le duo Quantum et Woody. Les pires super-héros de la Terre. Surtout qu’aujourd’hui, ces deux frères adoptifs ne peuvent plus se sentir. Pourtant, ils sont obligés de faire s’entrechoquer leurs bracelets toutes les 24h, s’ils ne veulent pas disparaître définitivement. Oui, c’est lourd ! C’est quoi leur problème… C’est tout le sujet. N’empêche que ça implique une organisation secrète, des savants fous, une chèvre et la survie de l’univers entier. Tranquille !

Vous aussi, venez rencontrer Quantum et Woody

Vous l’aurez compris, Quantum+Woody, ça ne se prend pas au sérieux. Bliss propose ici douze épisodes de la série de 2017/2018. Une lecture qui vaut la peine d’être découverte. 
Vous ne connaissez pas l’univers Valiant ? Pas de soucis, c’est relativement auto-contenu. Vous n’avez jamais rien lu des aventures du duo ? Là encore, pas de problème, Daniel Kibblesmith, le scénariste principal, place ses explications avec justesse. Vous n’avez qu’à embarquer, le voyage se déroulera sans encombre.

Alors, pourquoi ce recueil mérite-t-il d’être lu ? 
Parce qu’avant d’être une bd de super-héros loufoque, c’est une profonde histoire de famille. Woody a été adopté par le père d’Eric. Ses expériences sont responsables de l’état de mutuelle dépendance entre les deux frères. Le troisième épisode est même un superbe récit sur le deuil et l’acceptation de la mort des parents. Il est écrit avec beaucoup de finesse, en jouant sur les codes de la série tout en conservant beaucoup de profondeur. Le reste de la saga est parsemée d’enjeux de fraternité entre les deux héros. Woody est même directement confronté à l’image de son père biologique. Donc oui, il y a des histoires de fin du monde, d’univers alternatifs et de chèvres cosmiques (lisez, vous comprendrez). Mais il y a surtout un modèle familial différent qui est exploré et qui apporte une réelle richesse à cette lecture.

Quantum and Woody - Kiss Kiss Klang Klang : Quantum + Woody

Quantum and Woody - Kiss Kiss Klang Klang : Quantum + Woody
© Bliss Comics, 2022

Différentes propositions graphiques

Côté dessin, trois artistes sont à l’œuvre. Mais ici, avec de vraies raisons cohérentes avec le développement du récit. Ce ne sont pas des artistes « bouche-trous ». Le premier dessinateur, l’espagnol Kano, est sans aucun doute le plus intéressant. Son trait fin et réaliste accompagnerait parfaitement des récits de comic-book indépendant, hors super-héros. Il possède un excellent sens du découpage, plein d’audace. Il compose certaines planches de manière très visuelle, ne craignant pas de casser les codes d’écriture habituels. Francis Portela, notamment impliqué sur ce fameux épisode 3, possède un trait beaucoup plus mainstream super-héroïque. La mise en couleur qui l’accompagne renforce cette impression. Il est paradoxal que lui ait été confié le récit le plus intime, mais le pari fonctionne bien et introduit une surprenante parenthèse entre deux épisodes de Kano. Joe Eisma possède lui un style cartoony, qui est employé pour projeter les deux héros dans une autre dimension.  
Cette intelligence dans l’emploi des dessinateurs est tout à fait rafraichissante.

Quantum+Woody ne sera pas la série qui aura le plus d’écho en cette rentrée 2022. Pourtant, c’est une très jolie proposition qui ravira les fans de super-héros, de Valiant et avant tout… de bons récits de bande dessinée. Ne faites pas l’erreur de passer à côté !

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