ZOO

Les ennemis du peuple

couverture de l'album Les ennemis du peuple

Éditeur : Glénat BD

Dessin : Vincenzo BizzarriAuteur :

Collection : Hors Collection

Genres : Comics

Prix : 22.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Les ennemis du peuple

" Avant nos parents étaient fiers d'être ouvriers" Quelque part en Italie une usine va fermer Depuis que la grève a débuté les salariés se relaient dans le froid les visages tendus devant les grilles fermées de l'usine Des quartiers des centaines de familles des voisins... tout un monde se trouve menacé par le plan de délocalisation d'une multinationale Parmi ces gens il y a Hannibal un vieux syndicaliste qui n'accepte pas la capitulation ; son fils Fabio désabusé pour qui plus rien n'a de sens ; Chiara l'ex-petite amie de Fabio désormais en couple avec un carabinier qui travaille dans les services sociaux pour les migrants ; Mirco l'ouvrier qui tente de parler de cette réalité à travers ses bandes dessinées de fantasy ; et quelques autres... Tandis que les médias se succèdent devant l'usine le ton monte Les discussions houleuses qui naissent de cette dramatique réalité actuelle se poursuivent jusque dans les foyers où chacun tente de trouver une issue à la...

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La critique ZOO sur l'album Les ennemis du peuple

Cette chronique sociale explore les défis contemporains de l'Italie, mettant en lumière l'arrivée de migrants, la délocalisation industrielle et la montée des mouvements extrémistes. Dans ce contexte, les auteurs tissent un récit poignant sur les oubliés de la mondialisation.

Dans une ville industrielle italienne, Hannibal, un ouvrier expérimenté, lutte aux côtés de ses camarades pour obtenir des compensations des propriétaires allemands suite à la fermeture de leur usine. Les actionnaires ont choisi de délocaliser la production vers des régions offrant une main-d'œuvre moins chère. Pendant ce temps, son fils Fabio, également ouvrier dans le même complexe, se sent désabusé et perdu. Il regrette sa relation perdue avec Chiara, une jeune femme éduquée qui a préféré vivre avec un carabinier et travaille pour une association accueillant les migrants. Au-delà de ces personnages, le livre dépeint les tensions sociales sur le piquet de grève ainsi que celles provoquées par les forces d’extrême droite entourant le centre d'accueil des migrants. Il dresse également le portrait de Mirco, un ouvrier qui essaye de raconter en BD une allégorie du monde dans lequel il vit, il y transpose les forces en présence dans une histoire d’heroic fantasy.

Les ennemis du peuple

Les ennemis du peuple © Glénat BD

Emiliano Pagani, un scénariste italien peu connu en France, ayant longtemps contribué à la revue satirique Il Vernacoliare et participé aux séries Dylan Dog et Kraken, s'inspire de son passé ouvrier et du contexte social actuel pour ce premier roman graphique édité chez Glénat. Son récit s'inscrit dans la lignée des films de Ken Loach et des bandes dessinées de Baru, mettant en lumière les préoccupations des classes populaires. Cependant, l'insertion des planches en construction de la BD de Mirco ralentit le rythme et la dynamique de l'histoire, suscitant des interrogations sur son efficacité narrative.

Le style expressionniste de Vincenzo Bizzarri donne vie aux différents personnages de l’album et les fait évoluer de manière convaincante. Il accorde une grande importance à la lisibilité de l’histoire, plongeant le lecteur dans cet univers avec habileté. Bien que les décors soient peu nombreux, leur présence suffit à situer le récit et à contextualiser les actions des personnages. De plus, Bizzari accorde une attention particulière à la palette de couleurs, utilisant des teintes crépusculaires de noir et de bleu, ponctuées de touches vives de jaune et de rouge qui permettent de créer un contraste saisissant.

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