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Absolute Batman - T1 : The Zoo

couverture de l'album The Zoo

Série : Absolute BatmanTome : 1/1Éditeur : Urban Comics

Scénario : Scott SnyderDessin : Nick Dragotta

Genres : Comics

Public : Tout public

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
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Le synopsis du comics The Zoo

Bruce Wayne ne part de rien. Il n'est pas le descendant d'un riche empire de Gotham City, il est le fils d'un professeur d'école publique qui, enfant, a vécu l'horreur inimaginable d'une fusillade, changeant à jamais la trajectoire de sa vie. Sans ressources illimitées pour le financer, sans manoir ni majordome pour s'occuper de lui, Bruce est devenu un Batman d'un genre tout à fait différent, à la fois cérébral et ultra musclé, vivant dans les quartiers les plus difficiles et les plus défavorisés de Gotham, loin de la haute société. Et alors que le gang de Black Mask sème la terreur dans la ville, il n'hésitera pas à déchainer un torrent de violence contre ses adversaires pour que le message soit clair : il y a un nouveau Batman en ville.


La critique ZOO sur l'album The Zoo

Que se serait-il passé s’il n’avait plus été le fils d’un richissime médecin, mais d’un instituteur tué lors d’une visite au zoo avec sa classe, s’il avait grandi dans un modeste appartement, avec sa mère veuve, si Alfred n’était plus un majordome distingué, mais un mercenaire absent depuis trop longtemps de Gotham… ?

DC est un éditeur qui ne cesse de se chercher, testant sans cesse les tendances, proposant des gros évènements à répétition qui redéfinissent les divers statuts quo, qui réécrivent les origines des principaux héros de la boîte, parfois en vain, parfois avec des idées vraiment pertinentes. Les trois titres Absolute qui sortent en même temps (Superman, Wonder Woman et donc Batman) n’ont pas forcément comme finalité de s’intégrer à l’univers classique de DC, mais de proposer des réflexions alternatives, plus modernes et actuelles de ces trois personnages.

Un justicier dans la ville

Scénariste déjà bien habitué au héros de Gotham (il a écrit la série pendant pas mal de temps), Scott Snyder, associé au dessinateur Nick Dragotta, revient cette fois avec une version qui diffère sur le fond, mais pas tant que ça sur la forme. Car si, cette fois, Bruce Wayne n’évolue plus dans les hautes sphères de la ville, avec le gratin, s’il n’est plus à la tête d’une immense fortune, si de ses parents seul son père est mort… il n’en reste pas moins un jeune homme animé par une mission qui transcende sa propre existence, une mission qui le pousse à se trouver une double identité masquée, à s’entraîner pour se battre contre ceux qui menacent les habitants de la ville.

De ce point de vue, c’est un premier volume qui ne propose pas de changement de paradigme, au contraire des deux autres, mais qui s’apprécie justement par les références revisitées. On reste bien dans du Batman pur jus. On note ainsi que le jeune Bruce s’est construit une bande de potes depuis l’enfance, qu’il retrouve à l’occasion autour d’une table de cartes. On reconnait parmi eux Harvey Dent (Two-Face), Selina Kyle (Catwoman), Oswald Cobblepot (Le Pingouin), Waylon Jones (Killer Croc) et Eddie Nigma (Le Sphinx). De son côté, Gordon est dorénavant le maire, l’un de ses conseillers est Martha Wayne, tandis qu’Alfred est dorénavant un mercenaire, initialement envoyé à Gotham pour en savoir un peu plus sur ce mystérieux justicier.

L’histoire démarre avec les attaques régulières et particulièrement meurtrières d’un nouveau gang appelé les « Bêtes de soirée ». Son but n’est pas très clair, mais les effets de ces opérations sont immédiats, la population a peur et les victimes sont nombreuses. Quelle meilleure occasion pour permettre à Bruce Wayne d’évaluer l’efficacité de ses méthodes de combat.

Snyder et Dragotta placent les pions des intrigues à venir, tout en entretenant les mystères qui entourent d’une part les malfrats et leur chef, un certain Joker, un homme qui paradoxalement ne sourit jamais… Malgré tout, leur version se présente moins ankylosée dans une morale désuète que l’originale : le personnage est moins lisse, plus emporté et plus radical aussi ; il brise, frappe fort et ne lésine pas sur les heures de gonflette.

Absolute Batman T.1 : The Zoo

"Scott Snyder, associé au dessinateur Nick Dragotta, revient cette fois avec une version qui diffère sur le fond, mais pas tant que ça sur la forme. " © Urban Comics, 2025 - Snyder et Dragotta

Très efficacement mené

On est toutefois emporté dans le rythme incessant de cette histoire qui fonctionne extrêmement bien, respectant, mine de rien, les codes du genre. Néanmoins, en changeant certains éléments constitutionnels, les auteurs ont aussi modifié en profondeur la nature de la mission de ce Batman. Dans ce premier volume, il se constitue une dynamique, des proches qui vont eux aussi s’investir à ses côtés. Le scénario est habile et particulièrement bien mis en image par Dragotta dont le style rappelle parfois une sorte de mélange entre Marcos Martin et Tim Sale, avec une très belle gestion des lumières, des ombres. En contrepartie, peut-être que l’épisode de Gabriel Hernandez Walta déséquilibre l’ensemble qui reste, cependant, d’une très bonne facture.

Une belle surprise qui montre qu’en dépassant les concepts initiaux, il est encore possible d’avoir une proposition originale avec des personnages aussi iconiques que Batman.


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