Dans un futur où Batman n'est plus qu'une vieille légende, le commissaire Gordon part à la poursuite d'un homme chauve-souris recherché pour meurtre. Quand une unité fédérale se mêle soudain de l'enquête, il soupçonne un complot... Le talentueux Paul Pope reprend à sa sauce le mythe du super-héros, nous offrant un scénario taillé sur mesure et un dessin électrique : jouissif !
2039. Cela fait longtemps qu'à Gotham, tout le monde a arrêté de parler du « Batman de Gotham », cette légende urbaine. Pourtant, un homme chauve-souris est en train de terroriser la ville, allant jusqu'à tuer un policier. Le commissaire Gordon, petit-fils de Jim Gordon, est rapidement défait de l'enquête par une unité d'élite musclée. En fouillant dans le passé de la ville, il va découvrir que son futur risque d'être bien pire. Pire même qu'avant que tous les prisonniers d'Arkham ne disparaissent dans des conditions étranges.

Scène d'ouverture : plan en pied, plan rapproché, plan large, plan rapproché... Et une course-poursuite qui nous immerge directement dans un récit à cent à l'heure, grâce à une mise en scène cinématographique et un trait qui part dans des envolées énergiques. Un rythme qui ne faiblit pas, dans cette réécriture épique du chevalier noir. Dans un hommage au Batman Année Un de Franck Miller, Paul Pope s'empare des personnages qui ont façonné la mythologie Batman pour recréer un univers bourré de références, qui s'appuie avec intelligence sur son « passé ».
On retrouve également la noirceur caractéristique du héros, désaimé des citoyens qu'il s'évertue à sauver mais éternelle vigie justicière d'une ville pourrie par le crime. Le trait de Paul Pope était tout désigné pour mettre en valeur ce côté sombre : trait noir, visages durs et expressifs... On en vient à se demander si le Batman n'est pas réellement à moitié animal.
Un tour de force scénaristique et graphique par l'immense Paul Pope.
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