Tuer le sauvage pour sauver l’homme... Pennsylvanie, 1903. Diplômé de Harvard et fils d’un influent pasteur, Jonas rejoint l’École Industrielle Indienne de Carlisle destinée à l’assimilation des Américains indigènes. Profondément humaniste, Jonas est intimement convaincu que leur intégration passe par leur éducation. Mais ses convictions sont rapidement ébranlées par le quotidien à l’école auprès de ses élèves, en particulier le jeune John Madock et la belle Élisabeth...
Carlisle - T1
Édouard Chevais-Deighton, Laurent Seigneuret
Série : CarlisleTome : 1/2Éditeur : Grand Angle
Scénario : Édouard Chevais-DeightonDessin : Laurent Seigneuret
Collection : Grand Angle
Genres : Documentaire BD, Récit de vie
Public : À partir de 16 ans
Prix : 13.90€
- ZOO2.5
Scénario
2.5Dessin
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Le synopsis du comics
La critique ZOO
A la fin du XIXème siècle, les derniers Indiens ne représentent plus de menace pour les Américains et sont rassemblés dans des réserves, véritables mouroirs. Afin d’offrir une alternative à cet anéantissement, Richard Pratt propose une assimilation par l’éducation. Une entreprise dont les méthodes et les résultats contestables seront découverts par Jonas, jeune enseignant idéaliste. Avec lui, le lecteur perd peu à peu ses illusions en découvrant la réalité de l’école Carlisle.
Bâti autour de l’histoire de la véritable école Carlisle, le scénario d’Edouard Chevais-Deighton n’en reste pas moins romancé. Sa prise de liberté n’aurait rien de dramatique si l’intrigue était explicite et la trame générale solide. Ce n'est pas le cas : l’histoire commence en 1974 pour retrouver Jonas l'idéaliste 70 ans plus tôt sans qu’un lien entre les deux époques ne soit clairement établi. Sans compter que la fluidité des scènes manque parfois, participant à la confusion qui règne dans l’album.
Le dossier qui clôt ce premier tome, lui, est clair et facile à lire. On y raconte l’acculturation des indiens, dates et documents historiques à l'appui, apaisant ainsi notre soif de savoir tout en nous permettant de faire la part entre l'histoire et l'Histoire.
Les illustrations de Laurent Seigneuret participent malheureusement à l’impression de flottement de cet album. S’il n’y a rien à redire sur les paysages, les décors et la représentation des personnages, plusieurs maladresses dans l’animation décrochent les mouvements et les émotions de l’atmosphère du moment.
Malgré un excellent sujet, l’album n’est hélas pas à la hauteur. Nous sommes malgré tout tentés d’attendre le second et dernier tome afin de constater si le sac de nœuds se démêle enfin.