Par dépit amoureux, une jeune femme se lance dans le cinéma porno. Mais l'expérience vire au cauchemar quand elle est attaquée par une bande de vampires. Pour ce numéro de DoggyBags, Katsuni s'inspire de son expérience de hardeuse pour scénariser un récit de vengeance qui mêle joyeusement sexe et horreur.
Après une rupture difficile, Celyna décide d'utiliser le sexe comme thérapie. Enchaînant les aventures, elle se lance dans le tournage d'un film porno comme un défi. Mais rien ne se passe comme prévu : laissée à moitié morte par des vampires, la voilà elle-même devenue un être assoiffé de sang. Loin de s'adapter à sa nouvelle condition, elle décide de se venger en traquant et assassinant chacun de ses nouveaux congénères.
Changeant du format habituel, ce DoggyBags contient une seule histoire découpée en trois parties. Chacune suit le même personnage mais pourrait se lire de façon indépendante. La première partie, destinée à introduire Celyna de façon percutante, ne fait pas preuve d'une grande originalité et est assez oubliable, malgré un dessin qui colle bien à l'ambiance.
La seconde revient sur l'histoire de Celyna, de sa vie de jeune fille sage à celle de vampire tueuse en combinaison de latex et aux katanas acérés. C'est la plus réussie au niveau graphique, avec une alternance de deux styles très beaux visuellement et des plans originaux bien trouvés. La scène de transformation en vampire est particulièrement puissante et porteuse d'une charge érotique incroyable.
La dernière se focalise sur la vengeance de Celyna, avec une scène de torture bien orchestrée. Une analogie avec le vin élève le sang au rang de nectar et approfondit la portée sexuelle du vampirisme. Moins lisse au niveau visuel, cette partie comporte quelques scènes bien glauques et efficaces.
Telle la mariée de Kill Bill, Celyna représente un personnage de tueuse vengeresse impitoyable et jouissive pour le lecteur.