Cet album de Frnck se déroule cette fois tout entier au XXIe siècle, le garçon a vieilli de dix ans, mais on y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série : aventures échevelées et humour potache.
Nouveau cycle, annoncé comme étant le dernier, prévu en trois albums. dix ans se sont écoulés depuis le tome 9. Franck est donc devenu un adulte. La première séquence, sur un plateau télé, est une manière habile de rappeler les bases et les derniers événements narrés dans les tomes précédents. C’était nécessaire car au fil des albums, les auteurs ont développé un véritable univers avec de nombreux protagonistes. Et les paradoxes temporels n’aident pas à la simplicité ! Cette séquence télévisuelle est aussi l’occasion de brocarder un univers factice où toutes les répliques soi-disant spontanées sont prévues à l’avance.

FRNCK Tome 10 - L'objet impossible © Dupuis
Mais le cœur du propos n’est pas là. Le couteau suisse de Franck, qui avait voyagé dans le temps avec son propriétaire, est au cœur des convoitises : il permettrait de rouvrir la faille temporelle refermée depuis dix ans. L’objectif pour Franck, après avoir reconstitué la team de ses amis issus de la Préhistoire comme du XXIe siècle, est d’aller récupérer le couteau volé par Wanda Zelewski, la sinistre boss de Timelapse.
Olivier Bocquet a donc écrit un album en trois parties (plateau TV, récupération mouvementée de Margot et infiltration de la base de Timelapse) qui aboutira sur un nouveau voyage dans la Préhistoire… à découvrir dans l’album suivant. Oui, ce tome 10 est donc un tome d’installation. Et si nous sommes impatients de voir les retrouvailles (ou non) de Franck et Kenza, il faudra attendre encore un peu !
Cela dit, les auteurs remplissent le contrat. Olivier Bocquet nous offre un récit riche en rebondissements, ponctué de l’habituel humour potache (il n’y en a pas trop, heureusement). Brice Cossu donne toute la mesure de son talent dans des planches fort joliment travaillées. Son dessin est très soigné, ses personnages sont très expressifs, souvent dans le mouvement. Un bonheur visuel. Et Yoann Guillo assure côté couleurs.
Une BD grand public qui atteint son but, une série attachante.