Suite de la première série Harbinger créée par Joshua Dysart, Harbinger Renegade se découvre aisément sans avoir lu la série précédente grâce à un long résumé de trois pages au début de l’album. Le premier tome des Renégats s’avère agréable à lire même si l’histoire met du temps à se mettre en place.
Les Renégats ont dévoilé au monde entier l’existence des psiotiques, des individus pourvus de capacités extraordinaires. Le problème est que ces psiotiques, pour exploiter leurs capacités, doivent subir une opération chirurgicale très périlleuse qui tue la majorité d’entre eux. Face à la recrudescence des décès dus à ces opérations d’activation, les Renégats décident de se reformer afin d’éviter ce carnage.
Habilement construit, le scénario de cet album offre de nombreux flash-back pour permettre aux lecteurs de comprendre l’histoire même s’ils n’ont pas lu la série précédente. L’intrigue fait la part belle au développement des personnages qui sont attachants et complexes. Malheureusement, cela a aussi pour conséquence de ralentir beaucoup le rythme, malgré quelques scènes d’action très spectaculaires. Pour autant, l’intérêt du lecteur ne retombe jamais.
Darick Robertson, le dessinateur principal, a un style comics très personnel qui privilégie l’expressivité des personnages. Les scènes d’action, également ultra-spectaculaires, ne lésinent pas sur l’hémoglobine. Quant au découpage dynamique, il est appuyé par des couleurs qui restituent parfaitement l’atmosphère sombre et adulte de la série.
Ce premier album de Harbinger Renegade jette parfaitement les bases de la reformation des Renégats malgré son rythme légèrement lent. Nous attendons avec impatience la suite pour que l’histoire s’emballe enfin.