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Hitman - T1

couverture de l'album

Série : HitmanTome : 1/1Éditeur : Urban Comics

Auteur : Coloriste : Clara FeenyTraducteur : Yann Graf

Collection : Urban Cult

Genres : Comics

Prix : 39.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics

Agressé par un parasite extraterrestre, le tueur à gages de Gotham, Tommy Monaghan obtient deux dons surhumains : une vision à rayons-X et la capacité de lire dans les pensées. Désormais, entre deux parties de billard au bar Chez Noonan, Tommy remplit des contrats placés sur la tête des métahumains. Au cours, de ces expéditions périlleuses qui mettent en danger la vie de ses proches, celui qui se fait appeler Hitman croise la route d'Etrigan le Démon, de Batman et du Joker, et même d'animaux aquatiques zombies !


La critique ZOO

Garth Ennis fait partie de la seconde vague des auteurs britanniques qui débarquent chez DC au début des années 90. On lui doit alors un long run sur Hellblazer, The Demon, Preacher, mais pas seulement. En 96 apparaît un certain Tommy Monaghan, un tueur à gage qui va vite faire parler de lui…

En 1996, l’éditeur américain consacre tous les Annual de ses séries à un événement collectif appelé Bloodline. L’idée est simple, des monstres extraterrestres enlèvent des humains pour mener des expériences. Il est alors question de se servir de ce « prétexte » pour introduire quelques nouveaux personnages. Si la sauce ne va pas forcément bien prendre globalement, il en résulte quelques bonnes surprises comme ce fameux Hitman.

Hitman tome 1

Hitman, T. 1 © Urban Comics, 2023

Et Tommy Monaghan fut

Tommy Monaghan est un tueur à gage réputé pour son infaillibilité. Alors qui s’apprête à finir son dernier contrat, il est attaqué par une étrange créature de l’espace et se retrouve à l’hôpital. Dorénavant, il possède des pouvoirs assez surprenants, comme une vision X et des facultés télépathiques qui lui permettent de prévoir chaque prochain coup, chaque pensée de ceux qui l’entourent…Bien que ne saisissant pas vraiment ce qui lui arrive, il comprend au moins que ces pouvoirs vont lui être très utiles pour son boulot de tueur. Il profite ainsi de l’occasion pour tenter d’orienter ses contrats vers des cibles métahumaines, se retrouvant très vite avec Batman et le Demon sur le dos.

Néanmoins, il n’est pas connu pour son sens de l’éthique ni la subtilité de son raisonnement, rien ne compte plus que l’argent et la cible qu’on lui désigne. Lorsqu’il dégomme un puissant parrain local, il se retrouve avec ses fils siamois, Joe et Moe Dubelz, qui mettent sa tête à prix et même s’il en élimine un, l’autre maintient la pression, quitte à se balader désormais avec le corps putréfiant de son frère…

C'est sur cette base que la série se déroule au rythme des courses-poursuites, des canardages et des soirées bière/poker avec les copains tueurs.

Hitman tome 1

Hitman, T. 1 © Urban Comics, 2023

La Ennis touch

Hitman, c’est du concentré du style d’Ennis. Un anti-héros irrévérencieux, crasseux sur les bords qui déboulonne à tour de bras en jurant, en se moquant bien de tout ce qui l’entoure, excepté ses potes et la belle Wendy, sans oublier les binouzes au bar de Noonan où il retrouve parfois Six Pack, le super-héros alcoolique qui s’imagine jouer les justiciers aux côtés des héros de la JLA. De l’humour gras du bide, des vannes et un style percutant qui n’épargne personne, une recette qui va inscrire la série dans les annales des titres les plus barrés des années 90.

Avec Hitman, la profondeur des intrigues n’est peut-être pas au rendez-vous, mais la formule fonctionne très bien et on se laisse prendre au jeu de ce joyeux fumiste qui grignote le même mégot tout du long, en ricanant.

Bien sûr, les origines du supertueur, ses errements et sa façon de foncer en tirant avant de réfléchir sentent un peu la base brinquebalante qui ne nécessite aucune explications superflues, mais c’est justement tout son charme.

Néanmoins, Ennis va progressivement lui donner davantage de relief, avec un peu plus de finesse au fil des épisodes, surtout quand il s’agit de Wendy ou Deb, la belle fliquette… Ou quand on s’y prend à ses amis…

Sans être la série du siècle, Hitman reste une belle surprise bien décérébrée plutôt rafraîchissante. Certes, ça dézingue dans tous les sens, et les intrigues ont du mal à dépasser l’étape du timbre-poste, mais il y a cet humour omniprésent, et ces personnages secondaires bien barrés qui font définitivement partie de tout ce qui peut rendre ce volume indispensable. Après tout, je vous recommande l’affrontement avec les membres de la Section Huit ou encore le combat contre les animaux du zoo zombifiés… C’est de la séquence d’anthologie qui reste en mémoire.

Encore une fois, Urban Comics a l’excellente idée de nous ressortir une traduction improbable de derrière les fagots. Une excellente surprise qui s’écarte des sentiers battus. Espérons que l’éditeur ira jusqu’au bout de la série et des mini-séries qui ont suivi.


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