Dans un futur proche, l’Amérique, c’est devenu n'importe quoi ! La plus grande partie de la population mondiale a un statut de presque esclave pendant que le pouvoir et le fric sont aux mains d’un petit nombre de « familles », qui se comportent en dynasties monarchiques modernes. Classique et efficace ?
Mais qu’est ce qu’un Lazare ? L’un des enfants de ces familles, modifié génétiquement pour devenir un super-soldat increvable, froid et qui ne se pose aucune question. Il exécute les ordres de la Famille, parce qu’il n’a été conçu que pour obéir à la Famille. Notre protagoniste du jour est l’une de ces Lazares, experte en démolition et opérations commandos. Mais bon voilà, y’a des jours, elle se pose des questions...
Lazarus s’ouvre sur un premier chapitre rythmé et violent mettant efficacement en place les bases de l'histoire, qui paraissent alors plutôt prometteuses. Mais rapidement, l’excitation retombe. Le système oligarchique en place, finalement assez classique dans la fiction, manque d’une véritable base idéologique ou sociale qui pourrait expliquer qu’il ne se soit pas encore écroulé.
Le véritable problème vient du fait que ce système et ses « piliers », c’est à dire les 10 personnes maximum qui en profitent, ne sont pas crédibles. Assoiffés de pouvoir, arrogants, manipulateurs, imbus d’eux-mêmes et méprisant la plèbe, on a l’impression de les connaître par cœur au bout de deux répliques… Parce qu’on les a déjà vus et entendus au cinéma, à la télévision, ou dans d’autres séries et pas forcément les meilleures.
Pour autant, tout n’est pas à jeter, loin de là. Le dessin réaliste est vraiment réussi, et plusieurs pistes sur le transhumanisme, le déterminisme social et familial et l’exercice du pouvoir sont intéressantes. Mais malheureusement trop peu fouillées dans ce premier tome pour détourner l’attention des éléments les moins convaincants de l’album.
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