Le meurtre d’Anka Silverberg, la muse sombre et survivante de l’Holocauste de Karen Reyes n’a toujours pas été élucidé. L’arrestation de son voisin, la gangster Kiri Jack Gronan, a soulevé un coin du voile noir qui flotte sur son quartier, dans les années 1960, laissant entrevoir un monde en ébullition constitué de prostituées et de truands, d’êtres fantomatiques et de hippies. Et la mort de sa tendre maman a laissé un vide sidéral dans l’âme déjà chamboulée de Karen. Mais Uptown n’attend pas… Notre petite artiste doit désormais faire face à une vie nouvelle où tout tremble et vacille, et dans laquelle même les quelques certitudes qu’elle avait semblent sur le point de voler en éclats. Mais Karen est un être farouche – 1/3 loup-garou, 1/3 détective, 1/3 enflammée. Toute de curiosité, d’imagination et de compassion, elle veut désormais bannir de son existence les tabous et les mensonges censés la protéger mais qui...
Série : Moi, ce que j'aime, c'est les monstresTome : 2/2Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture
Scénario : Emil FerrisDessin : Emil FerrisAuteur : Emil FerrisColoriste : Emil Ferris
Genres : Comics, Récit de vie
Public : À partir de 16 ans
Prix : 34.90€
- ZOO5.0
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5.0Dessin
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Le synopsis du comics
Le monde selon Karen
6 ans après le monumental premier volume, qui a unanimement marqué le public et la critique, et qui a surtout intronisée Emil Ferris comme la nouvelle égérie d’une bande dessinée américaine indépendante et audacieuse, cette suite relève le défi avec brio.
On avait laissé la jeune Karen profondément attristée par la mort de sa mère, la tête pleine de questions. Alors que les années 70 se profilent tranquillement, le monde évolue progressivement autour de l’ado qui continue de se poser mille et une questions sur la société dans laquelle elle évolue avec ses amis et la véritable nature de ceux qu’elle pensait connaître jusque-là, et plus particulièrement son frère.
Si ce second tome perpétue la maestria graphique du premier, étalant des pages incroyablement belles, expérimentant, passant d’un style à l’autre, jouant sur les mises en pages, mêlant croquis, reproductions de tableaux, fausses couvertures, portraits d’inconnus, dessins d’observation ou planches de BD, Emil Ferris n’en oublie pas pour autant le fond. Elle précise le portrait de Karen en l’impliquant davantage dans les grands débats qui animent la société américaine de la fin des années 70.
Emil Ferris précise dans ce deuxième tome le portrait de Karen en l’impliquant davantage dans les grands débats qui animent la société américaine de la fin des années 70. © Moi, ce que j'aime, c'est les monstres T.2 - Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture
La mort d’Anka, la découverte de son passé ou les mensonges de Deeze lui apparaissent alors comme les révélateurs d’un univers plus sombre et opaque qu’elle ne s’y attendait, la plongeant dans un ensemble de révélations édifiantes qui vont tout changer pour elle.
En parallèle, au contact de sa nouvelle amie Shelley, elle assume complètement ses sentiments tout en observant l’image de la femme à travers l’art et autour d’elle.
Emil Ferris livre ainsi une suite peut-être plus engagée, qui, même si elle parle de l’époque et de ses remises en question, nous interpelle par sa modernité toujours actuelle. Karen n’est alors plus seulement le personnage d’un album de BD, mais le témoin d’un monde intimement complexe qui se cherche encore.