Les dieux nordiques sont tous morts. Thor est un zombie. Il fait serment de retrouver une fillette. Et maintenant... ça va saigner ! Asgard est tombée. Ragnarök, le crépuscule des dieux dans la mythologie nordique, a eu lieu. TOUS les dieux sont morts mais les habitants des neuf royaumes subsistent. Un petit groupe s'introduit dans un temple désaffecté et découvre le cadavre de Thor, le dieu du tonnerre, enchaîné. Bien que mort, ce dernier se réveille, massacre les indésirables après avoir récupéré Mjöllnir, son marteau légendaire. Il promet ensuite de retrouver et de protéger la fille d'une des intrus.
Ragnarök - le comics : Le dernier dieu
Xavier Hanart, Laura Martin, Walter Simonson
Série : Ragnarök - le comicsÉditeur : Black River
Scénario : Walter SimonsonDessin : Walter SimonsonAuteur : Walter SimonsonColoriste : Laura MartinTraducteur : Xavier Hanart
Genres : Comics
Prix : 18.90€
- ZOO3.0
Scénario
3.0Dessin
3.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis du comics Le dernier dieu
Thor libéré de Marvel Comics
Walt Simonson fait partie des auteurs cultes de la série Thor, chez Marvel Comics. Mais son travail demeurait contraint par le cadre éditorial de l’univers partagé. Pourtant, l’envie était là d’apporter un autre regard sur le panthéon nordique. Voici Ragnarök, un comic-book qui plaira aux amateurs de comics des années 80/90.
Précision préalable : l’éditeur Black River propose une seconde édition de Ragnarök. En 2016, feu Glénat Comics avait tenté sa chance, sans pouvoir éditer plus d’un seul tome. Ici, le nouvel éditeur annonce la couleur et promet trois tomes à venir.
Les dieux d’Asgard sont morts, détruits dans le Ragnarök. Pourtant, un dieu semble encore exister : le dieu de Pierre. Une assassin elfe noire se voit commander de le détruire de manière définitive. Mais la cible est en fait le dieu du Tonnerre Thor, emprisonné et maintenu comme un mort qui marche. Libéré, Thor n’aura de cesse de venger les siens.
Baston !!!!
Amateurs de finesse et de poésie, passez votre chemin ! Walt Simonson n’a pas prévu de faire dans la délicatesse, en dehors de quelques scènes d’émotions bienvenues. Ragnarök, c’est de l’épique, du divin, du cataclysmique. Ça bastonne grave et ça détruit son lot de bâtiments.
Mais vous savez quoi ? C’est fait avec tellement de générosité qu’il n’y a pas de raisons de mégotter. Débrancher le cerveau de temps en temps, ça fait du bien. Les émotions fortes sont là et sont bien transmises. Le personnage de Thor, qui ne cherche pas de référence à celui de Marvel, est à la fois inquiétant et émouvant. Son statut de « zombie » rajoute une part de tragique qui invite le lecteur à le suivre dans sa quête.
Ragnärok, Le Dernier dieu © Black River, 2023
Un dessin qui montre le délabrement
Cette envie de grandiose dans le propos, Walt Simonson la transcrit aussi dans son dessin. Les décors sont impressionnants. La mise en scène transpire l’énergie de toute part. Les actions sont dessinées pour transmettre toute la puissance des différents personnages, qu’ils soient elfes noirs, dieux ou démons de feu. Les lecteurs retrouvent le trait de Simonson : ses cases sont particulièrement remplies de traits, avec une réelle volonté de montrer des textures burinées et abîmées. L’artiste transmet le plaisir qu’il a eu à dessiner.
Pendant l’été, sur la plage, prenez le temps de décompresser en lisant Ragnarök, de Walt Simonson chez Black River. Et croisez les doigts pour obtenir rapidement les deux tomes qui suivent. Les lecteurs de 2016 doivent bien être frustrés de ne pas avoir pu les lire.