RASL - T2 : Uma

Rasl, ancien physicien qui voyage dans des mondes parallèles, fuit son passé en même temps que le gouvernement, qui veut récupérer les journaux de Nikola Tesla. En jeu : une arme terriblement dangereuse. Ce comics de science-fiction tourne malheureusement en rond et a du mal à convaincre.

Rasl a une dernière dérive à effectuer : un Picasso volé et revendu lui donnera assez de liquide pour fuir avec sa chère Annie le psychopathe engagé par le gouvernement. Si ce dernier mettait la main sur les journaux secrets de Tesla, une technologie extrêmement dangereuse pourrait être créée. Mais Uma, le double de son amour perdu, va perturber ses plans et sa volonté va être mise à rude épreuve, en même temps que sa santé mentale.

Jeff Smith nous avait surpris en sortant cette série beaucoup plus adulte et sombre que sa série culte Bone. Passé l'effet de surprise, le résultat est finalement peu concluant. Ce deuxième tome n'arrive pas à rendre l'intrigue intéressante et le scénario se perd dans des ellipses et détours inutiles. Une bonne part est ainsi consacrée au passé de Rasl, mais le réel intérêt tient dans l'évocation de l'histoire et des théories de Tesla. L'anti-héros est quant à lui plus atterrant que charismatique : pas toujours vraisemblable, son comportement tend à l'idiotie quand il s'agit d'histoires de cœur.

Le style du dessin est très particulier et l'on a du mal à s'adapter aux personnages à l'anatomie étrange : Annie, au corps si mince qu'un grain de riz n'y passerai pas, et Rasl, avec sa tête d'adolescent vissée sur le corps de Schwarzenegger période Conan. En revanche, les mises en scènes des effets de collision entre mondes parallèles sont réussies et les personnages angoissants le sont surtout grâce au coup de crayon.

Cela ne permet pas cependant à la série de s'élever à la hauteur des attentes...