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Southern Bastards - T1 : Sang et sueur

couverture de l'album Sang et sueur

Série : Southern BastardsTome : 1/4Éditeur : Urban Comics

Scénario : Jason AaronDessin : Jason LatourAuteur : Coloriste : Rico RenziTraducteur : Benjamin Rivière

Adaptateur : François Giraudet, Cerise Heurteur

Collection : Grand Format Urban

Genres : Comics, Polar / Thriller

Public : À partir de 12 ans

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis du comics Sang et sueur

De retour à Craw County, Earl Tubb n’a qu’une chose en tête : vider la maison du vieil oncle Buhl et repartir au plus vite de cette petite ville d’Alabama qu’il a quittée voilà 40 ans. Il suffira d’une altercation avec quelques locaux au diner du coin pour transformer ce séjour en descente aux enfers. Un enfer taillé sur mesure par Euless Boss, coach de l’équipe de football local et ennemi juré de feu le shérif Tubb, paternel d’Earl.


La critique ZOO sur l'album Sang et sueur

Southern Bastards : le Sud des États-Unis comme vous l’imaginez ! Violent, pauvre, raciste, peu amical. Jason Aaron de Jasper, Alabama, et Jason Latour de Charlotte, Caroline du Nord, règlent leurs comptes avec le « coeur de Dixie », dans une enfilade de clichés, de déclarations burnées... Et de séquences novatrices !

Southern Bastards commence simplement : un chien pose sa pêche dans un champ. Plutôt inhabituel dans une BD. La case suivante nous montre un camion arrivant lentement, et le chien débile et décharné se mettre à courir après en hurlant. Ce camion, c’est celui d’Earl Tubb, un fringant sexagénaire en chemise à carreau qui revient dans sa bonne ville natale de Craw County pour y vendre la maison de ses parents.

Mais bien entendu, Earl a ses comptes à régler avec cette ville, où son père, ex-shérif local, est mort « dans l’exercice de ses fonctions », c’est à dire battu à mort sur le pas de sa porte. Une ville se révèle sans surprise aucune, depuis le restaurant au bord de la route jusqu’à l’omerta qui entoure la violence de l’équipe de football hors du terrain. Jason Aaron et Latour nous présentent un miroir déformant du Sud profond : ils nous en montrent l’essence à travers les clichés que le lecteur s’en fait, et les deux ne sont parfois pas si éloignés.

Si cet album joue avec les clichés sur le Sud, il renverse en revanche de nombreux clichés narratifs. On s’attache à Earl, on en fait notre héros. Mais on s’aperçoit vite qu’il n’y a pas de héros dans Southern Bastards, que des paumés névrosés qui ne peuvent pas cohabiter. Les personnages prennent le temps de se révéler : ils s’installent en deux phrases chocs avant de révéler une profondeur insoupçonnée quelques dizaines de pages plus tard.

Cette histoire prend son temps pour s’installer mais démarre foutrement bien.


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