Les corbeaux ramènent à la vie ceux qui ont été assassinés pour qu’ils assouvissent leur vengeance. The Crow-Midnight Legends revisite ce classique de l’horreur avec des pointures telles que le dessinateur de Walking Dead.
Michael et Jan viennent de se marier et s’apprêtent à partir en lune de miel. Deux braqueurs s'en prennent à eux pour voler leur voiture. L'agression tourne mal, Jan est assassinée froidement sous les yeux de son mari. L'instant d'après Michael est exécuté à son tour. Une légende dit que les corbeaux ramènent à la vie ceux injustement tués pour que vengeance soit faite. C'est ainsi que le défunt mari ressuscitera et ne laissera aucun répit à ses anciens agresseurs…
The Crow-Midnight Legends reprend le mythe créé par James O’Barr dans le très noir The Crow. Créée dans les années 1990, cette réinterprétation du mythe des corbeaux, inédite en France, n’est pourtant pas une banale histoire de vengeance. Celle que doit assouvir Michael n'est pas uniquement la sienne mais aussi celle des deux corbeaux l'accompagnant. Ainsi le revenant, comme poussé par une entité extérieure, doit effectuer une sorte de parcours initiatique.
La mise en scène de cette macabre histoire est de grande qualité. L'histoire s'articule efficacement autour de trois points de vue, celui de Michael mais aussi celui d'un des deux malfaiteurs repentis et d'un inspecteur de police impliqué dans l'affaire.
Charlie Adlard nous régale avec sa parfaite maîtrise du noir et blanc, agrémentée de hachures chaotiques. L'ambiance gothique spécifique aux œuvres de The Crow est parfaitement rendue et les tourments des personnages sont palpables.
Les passionnés de The Crow seront ravis, les autres seront conquis.