Depuis l’établissement d’un ordre nouveau, les dangers rôdent autour de la paix précaire connue par nos héros. Robert Kirkman ne serait plus l’auteur sadique que nous aimons si ce calme n’était pas troublé par une nouvelle tempête. Et le pire, c’est que le lecteur en redemande.
Alors que la première foire inter-communautés se prépare, nos héros commencent à panser leurs plaies zombiesques et reprendre une nouvelle vie. Mais depuis quelques tomes déjà, de nombreuses menaces attendent de surgir. L’ombre de Negan plane toujours, l’autorité des nouveaux chefs se fragilise et les chuchoteurs n’ont pas soufflé leur dernier mot.
Tout était trop beau pour durer dans la nouvelle vie de nos héros. Ce vingt-quatrième tome de Walking Dead augure le début d’une nouvelle ère de paix et de reprise de civilisation. Les personnages dévoilent leurs blessures pour mieux les guérir. Après avoir passé plusieurs tomes à jouer avec les nerfs de ses lecteurs, Robert Kirkman titille quelque chose de bien plus précieux : leur espoir. Mais une nouvelle plaie béante s’ouvre, dans l’horreur la plus totale.
Bien que toujours aussi irréprochable, le dessin de Charlie Adlard et Stefano Gaudiano, toujours finement coloré par Dave Stewart, fonctionne moins efficacement pour illustrer des temps d’accalmie et de paix. Les traits des personnages sont toujours aussi impeccables et leurs regards font merveilleusement passer leurs émotions. Mais ces cinquante nuances de gris, accompagnées d’un découpage de cases redoutable, retrouvent toute leur efficacité quand le bonheur sombre brutalement dans l’horreur.
Que l’on soit fan de la série comics ou de son adaptation télévisuelle, ce nouveau tome de Walking Dead persiste et signe. Son objectif n’est pas de voir ses protagonistes s’en sortir, mais bien de faire attendre ses lecteurs avec impatience la prochaine catastrophe. Chapeau bas, sadique M. Kirkman.
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