Mécanique Générale
L'Ouvrage
L’Ouvrage est une bande dessinée relatant l’histoire d’une botaniste interstellaire qui, d’aventure en aventure, nous entraîne dans sa passion pour la flore universelle, en un hommage à Marcelle Gauvreau et à Rachel Carson. Cette botaniste se questionne sur le sens de son « Ouvrage », son travail et de sa raison d’être. Ce projet est familial : les deux fils de l’auteur y ont participé. L’album est dessiné aux traits et les pages intercalaires, entièrement programmées, proviennent d’animations de synthèse. Les dessins sont de Dominique Trudeau, l’écriture de Félix Trudeau (diplômé en philosophie de l’UdeM) et les images de synthèse sont l’œuvre de Loïc Trudeau (de l’Université du Québec en Arts visuels et médiatiques). L’Ouvrage, album aux attraits philosophique, pose des questions sans nécessairement donner de réponses et voilà toute la beauté du livre : parfois humoristique, parfois sérieux, parfois contemplatif, il nous fait voyager dans un nouveau monde déconcertant.
Papillonie
La fiancée
Une petite bourgade juive de l'Ukraine du XIXe siècle. La jeune Léa, en âge de se marier, n'a d'yeux que pour Khonen, un étudiant talmudiste doué. Son riche père, qui lui cherche un gendre dans les affaires, lui a cependant choisi un homme qu'elle n'a jamais vu de sa vie. Mais le jour du mariage, scandale : Léa est possédée par une âme errante, un dibbouk ! Sender est mort de honte : sa fille, pourtant si pure... et le mariage qui risque d'être annulé ! Il ne lui reste plus qu'à l'emmener chez le grand Rebbé Azriel, chasseur de dibbouks. Si un esprit hante un vivant, c'est la conséquence d'une injustice ou d'une mauvaise action. Qu'a donc pu faire cette jeune fille ? Est-elle seulement la coupable ? Et que veut ce Meshulekh, qui semble savoir des choses qui échappent au commun des mortels ? Le destin de Léa ne va pas s'arrêter aux limites dans lesquelles cette histoire l'a enfermé !
Le dernier mot
Le jour de son quatre-vingt-deuxième anniversaire de naissance, le père d'une famille de la classe moyenne, devant ses enfants et petits enfants, annonce qu'il ne sait ni lire ni écrire. La nouvelle crée l'effet d'une bombe autour de la table. Comment ont-ils pu ne jamais s'en rendre compte, eux, pourtant éduqués ? Plus qu'un livre sur les réalités de l'analphabétisme, Le dernier mot est un drame familial touchant et prenant sur les liens qui nous unissent et les secrets qui restent parfois bien enfouis même dans les familles les plus soudées. "La sobriété des illustrations laisse la richesse de leurs traits suivre les contours des failles et des points de tension de cet instantané social [... ]". - Le Devoir
Le projet Shiatsung
Dans un bungalow dont la cour est ceinte par une muraille infranchissable, une femme a été élevée, seule, par un écran parlant omniscient, mais qui ne dit pas tout. Sans autre connaissance du monde extérieur ni encadrement que ce que lui a appris ce dernier, elle ignore tout des causes de son existence. Et si cette femme tentait d'échapper à la surveillance constante de cet écran qui épie ses gestes ? Que pourrait-elle trouver de l'autre côté du mur ? Avec sa mise en scène distanciée et son graphisme faussement didactique, l'autrice présente le quotidien modèle de la banlieue comme une prison hygiénique, non sans humour, mais surtout comme un tableau troublant de nos vies contemporaines, où notre animalité et nos pulsions sont contrôlées ou étouffées par une machine dont nous sommes dépendants. A travers cette femme, dont on ne connaît ni le nom ni l'âge, l'autrice pousse les dérives de notre société contemporaine à leur paroxysme et transforme le lecteur en voyeur, témoin de l'isolement.
Gombri
Gombri, dernier représentant des siens, décide de quitter le Jardin, qui a désormais perdu toute sa splendeur, pour ne plus revenir. En route, il rencontre Nanna, une artiste qui vit en ermite ; ensemble, ils iront à la Ville. Mais celle-ci, malgré sa beauté, s'avère un lieu de méfiance et de contrôle, où l'oubli est de mise... Sous un ciel gris, entre les rochers volcaniques, parmi les mousses et les arbustes multicolores, peut-on espérer que la Nature veuille revivre ? Avec ses étranges personnages humanoïdes en quête de vérité, Gombri propose une fable sur le Paradis perdu qui dépeint les écueils de la société d'aujourd'hui dans un mélange inattendu de gravité et de douceur, et révèle l'autrice Elín Edda, qui fait jaillir la couleur dans des paysages évoquant la surprenante richesse chromatique de la nature islandaise.