Dargaud

La tribu fantôme
En matière de western, Blueberry constitue la référence absolue. C'est en 1963 qu'est créé ce personnage pour PILOTE par Charlier et Giraud. Ils campent au départ un solide soldat qui s'affiche comme le sosie de Belmondo. La ressemblance s'estompe au fil des épisodes. Blueberry est une forte tête : teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n'hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions. Le scénario utilise tous les poncifs du Western américain avec tout ce qu'il faut de rebondissements et de personnages pittoresques (Mc Clure, Angel Face, Red Nick, Chihuahua Pearl etc. sans compter les Indiens qui sont réhabilités par les auteurs, point de vue adopté d'ailleurs dans Cartland). Parallèlement au cycle classique de la saga de Blueberry, Giraud dessine entre 68 et 70 la jeunesse du futur lieutenant. Cette "série" reprend son cours en 85 sous le crayon de Colin Wilson, très respectueux du style imposé par Giraud. Les albums ont successivement été édités par Dargaud (22 titres, l'essentiel du fond) puis par Fleurus/Hachette, puis par Novédi et enfin par Alpen pour la nouveauté dessinée par Vance. Dargaud a entrepris la réédition des albums Blueberry remaquettés et agrémentés de nouvelles couleurs.

La dernière carte
En matière de western, Blueberry constitue la référence absolue. C'est en 1963 qu'est créé ce personnage pour PILOTE par Charlier et Giraud. Ils campent au départ un solide soldat qui s'affiche comme le sosie de Belmondo. La ressemblance s'estompe au fil des épisodes. Blueberry est une forte tête : teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n'hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions. Le scénario utilise tous les poncifs du Western américain avec tout ce qu'il faut de rebondissements et de personnages pittoresques (Mc Clure, Angel Face, Red Nick, Chihuahua Pearl etc. sans compter les Indiens qui sont réhabilités par les auteurs, point de vue adopté d'ailleurs dans Cartland). Parallèlement au cycle classique de la saga de Blueberry, Giraud dessine entre 68 et 70 la jeunesse du futur lieutenant. Cette "série" reprend son cours en 85 sous le crayon de Colin Wilson, très respectueux du style imposé par Giraud. Les albums ont successivement été édités par Dargaud (22 titres, l'essentiel du fond) puis par Fleurus/Hachette, puis par Novédi et enfin par Alpen pour la nouveauté dessinée par Vance. Dargaud a entrepris la réédition des albums Blueberry remaquettés et agrémentés de nouvelles couleurs.

Le bout de la piste
En matière de western, Blueberry constitue la référence absolue. C'est en 1963 qu'est créé ce personnage pour PILOTE par Charlier et Giraud. Ils campent au départ un solide soldat qui s'affiche comme le sosie de Belmondo. La ressemblance s'estompe au fil des épisodes. Blueberry est une forte tête : teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n'hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions. Le scénario utilise tous les poncifs du Western américain avec tout ce qu'il faut de rebondissements et de personnages pittoresques (Mc Clure, Angel Face, Red Nick, Chihuahua Pearl etc. sans compter les Indiens qui sont réhabilités par les auteurs, point de vue adopté d'ailleurs dans Cartland). Parallèlement au cycle classique de la saga de Blueberry, Giraud dessine entre 68 et 70 la jeunesse du futur lieutenant. Cette "série" reprend son cours en 85 sous le crayon de Colin Wilson, très respectueux du style imposé par Giraud. Les albums ont successivement été édités par Dargaud (22 titres, l'essentiel du fond) puis par Fleurus/Hachette, puis par Novédi et enfin par Alpen pour la nouveauté dessinée par Vance. Dargaud a entrepris la réédition des albums Blueberry remaquettés et agrémentés de nouvelles couleurs.

Parce que je sais que tu ne lis pas le journal...

Le combat ordinaire
Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu'il trouve qu'il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu'il en a marre de photographier "des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir".
À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l'appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : "J'aurai un petit lapin et je l'appellerai Georges, et je le garderai contre mon coeur." Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s'inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu'il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.
Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents, il retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat (baptisé Adolf en raison d'un caractère "affirmé"), qui se fait charcuter par le gros chien d'un sale con de chasseur. À cette occasion, il rencontre Émilie, vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux qui ramasse des mûres. Ça lui fait un amour et un ami. Mais voilà que tout se déglingue : Emilie se met à vouloir des choses angoissantes (partager avec lui une maison et un bébé), et le passé dégoûtant du gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et puis, la cruauté et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le fond. Ce qui lui permet de remonter. "J'ai encore pas mal de choses à éclaircir si je ne veux pas être réincarné en plaque d'égout", disait-il en évoquant ses rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d'égout : il fera juste ce qu'il faut pour retrouver Émilie.
"C'est l'histoire d'un photographe fatigué, d'une fille patiente, d'horreurs banales et d'un chat pénible", écrit Larcenet. C'est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui évite l'ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d'Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d'une renaissance, est l'album le plus personnel de Larcenet, et le meilleur — en attendant le suivant.

Les couleurs de l'infamie
Le Caire, capitale jadis resplendissante, aujourd'hui délabrée. Une multitude désoeuvrée déambule tranquillement dans un chaos de voitures qui semblent n'obéir à rien. Attablé à une terrasse de café, Ossama, voleur de son état — pas un voleur légaliste comme n'importe quel banquier, mais un modeste voleur aux revenus aléatoires — guette sa proie : un type arrogant qui s'agite dans l'espoir d'attirer l'attention de son chauffeur. Trois minutes plus tard, le type est délesté de son portefeuille en croco, dans lequel Ossama trouve une lettre qui compromet à la fois le type au portefeuille (promoteur véreux mouillé dans un génocide immobilier — cinquante morts sous les décombres d'un de ses immeubles) et le ministère des Travaux publics. Devenu " par décret divin " dépositaire d'un scandale de niveau ministériel, Ossama ne sait comment faire exploser cette bombe. Par l'intermédiaire de son maître Nimr — qui lui a appris le métier —, il rencontre le lettré Karamallah, un homme qui vit dans le cimetière avec les milliers de sans logis installés là sans rien demander à personne. Et cet homme sage, très amusé par la lettre mais persuadé qu'elle n'a rien d'une bombe — le banditisme des hautes sphères étant une péripétie communément admise —, trouve un moyen " plaisant " de l'utiliser. Un moyen qui démasque, dans un grand rire salvateur, la face ignoble et grotesque du pouvoir — et toutes les couleurs de l'infamie. Amoureux du Caire, Golo rêvait de dessiner la ville à travers les romans du grand écrivain égyptien Albert Cossery — rêve réalisé en 1991 avec Mendiants et Orgueilleux, et aujourd'hui avec Les Couleurs de l'infamie. Les Couleurs de l'infamie est une adaptation fidèle du roman éponyme, Golo ayant conservé au maximum les dialogues savoureux de l'auteur et l'élégance de son langage, joliment soutenus par la chaleur et la vivacité du dessin. C'est aussi une belle rencontre, Cossery ayant fait confiance à Golo et l'ayant laissé entièrement libre, tout en répondant aimablement à la moindre de ses questions. Cet hommage de Golo à Cossery — " un homme libre " — est aussi une balade dans l'âme d'une ville, avec des personnages irrésistibles (y compris les rôles secondaires, comme le père d'Omassa) qui cultivent une philosophie artisanale tout à fait réjouissante — cet humour très spécial, fait de dérision et de joie de vivre, qui tient lieu de résistance aux habitués de la débrouille. Cet album est doublement réussi. En tant que bande dessinée, originale, drôle et tendre, et en tant que mise en appétit : il nous donne envie, si ce n'est déjà fait, de découvrir Albert Cossery, le " vagabond céleste ".

Au nord de White Sands
Finalement, Les Innommables, c'est très simple. Le tout est d'attaquer la bête calmement, sereinement, patiemment. Début des années cinquante. Le bon gros Mac cherche Jade, l'enfant qu'il a fait à Alix, ex-agent secret du grand timonier Mao himself. Au nouveau Mexique, juste à l'est de Roswell, Mac trouve enfin la fillette qui a été adoptée par le fils d'un milliardaire fêlé grave qui rêve de régénérer la race humaine en faisant engrosser une extraterrestre par un fier représentant de la fière Amérique. Chouette l'extraterrestre, une blonde gironde comme on en trouve plus, même à Bordeaux. Mais revenons à nos cochons. Le fifils du milliardaire étant homo comme un phoque, sa femme est évidemment un mec qui s'est fait poser des implants, mais des implants ! On vous dit que ça. Dans ce milieu de givrés, Jade a la comprenette qui se lézarde sévère. La pauvre chérie ne trouve réconfort qu'auprès de Lafayette, escroc de la plus belle eau qui fera plus tard fortune en écrivant de la SF et en créant une secte célèbre (on vous donne pas son vrai nom parce que Yann ne le mentionne pas, et comme Yann a lui aussi a un caractère de cochon, on préfère ne pas prendre de risques). Lafayette s'occupe aussi de la femme du milliardaire qui se prend pour Cléopâtre (la femme, pas le milliardaire, un milliardaire en Cléopâtre, ça serait ridicule). Et, à vue de nez, son état n'est pas prêt de s'arranger. Mais oublions tout ça au profit d'un moment d'intense émotion : Mac et Jade se retrouvent ! Mais Mac ne sait pas (Yann sait doser le suspense, merci Yann) qu'Alix est là, dans l'ombre, ayant perdu la mémoire et se demandant qui est ce gros mec et cette enfant qui lui ressemble comme deux grains de riz. Vous visez la coupure ? On s'achemine vers du quiproquo grand cru ! Tout ça est évidemment persillé d'anecdotes à mourir. L'extraterrestre veut récupérer sa soucoupe volante, qui est une vraie soucoupe volante alors que, vous allez rire, l'extraterrestre est en réalité une espionne russe ! Passons les détails, les nazis évadés d'un camp de prisonniers qui rodent dans la nuit (authentique !), la base secrète planquée pas loin, Tony, le copain complexé qui comprend enfin ce que cache l'expression si galvaudée « se passer la bite au cirage », oui, passons et arrivons enfin - sonnez hautbois, résonnez musette ! - au happy end : Jade, après avoir constaté de visu qu'Alix n'a pas un zizi de garçon, tombe dans les bras de ses parents. C'est beau. C'est émouvant. En route pour de nouvelles aventures ! On vous l'avait bien dit : Les Innommables, ce n'est pas si compliqué que ça. Suffit de s'y attaquer calmement, sereinement, patiemment.

Maeve
Juillet 1801. Un ancien militaire français, errant en Irlande, découvre dans les landes désolées du Connemara, un cairn très ancien. Au fonds des grottes qu'il dissimule, repose le corps d'une femme-guerrier parée de bijoux. L'homme les lui arrache et s'enfuit tandis que les parois s'effondrent derrière lui. Quelques instants plus tard, il ne reste rien du cairn... La revente du trésor volé assure la fortune de celui qu'on ne connaîtra désormais que sous le nom de John Hatcliff. Sur la lande désolée, il fait construire un superbe château qu'entoure bientôt un parc luxuriant. Alors que, depuis des siècles, sur cette terre désolée, ne poussaient guère que des cailloux ! Les fêtes succèdent aux fêtes dans ce site enchanteur. Jusqu'au jour où, dans l'explosion d'une fusée de feu d'artifice, le châtelain disparaît sans laisser de trace. Juillet 1923. La jolie Émilie perd son travail de danseuse au Moulin-rouge et son petit ami dans la même soirée. Alors qu'elle a le moral au fond des ballerines, un mystérieux notaire lui explique qu'en tant qu'unique héritière de John Hatcliff, le manoir du Connemara lui revient de droit. Emilie embarque pour l'Irlande. Mais qui est l'homme qui semble manipuler le notaire ? Qui sont les tinkers, ces romanichels qui campent tout près du manoir ? Qui est vraiment la vieille lady Darkmooth qui occupe la vieille demeure en compagnie de Meghan, une rousse incendiaire ? Pourquoi des êtres immatériels dansent-ils, la nuit, dans les marais ? Et surtout, Maeve, la reine morte, et John Hatcliff qui la dépouilla cent-vingt ans plus tôt, sont-ils ils vraiment morts ? Les mondes de Florence Magnin glissent comme des rêves entre légendes et réalité. Son dessin fin, délicat et élégant illustre à merveille ces univers où fantastique et merveilleux se mêlent en dégageant un parfum unique.

Slam Dunk, T.21

Le Bonjour d'Alfred
Les aventures de Sylvain et Sylvette, c'est tout un monde. D'abord, il y a les deux héros. Avec leurs petits sabots, leurs gentilles frimousses et leurs délicieuses taches de rousseur. Au début, ils vivaient avec leur mère. Mais un jour, lors d'une cueillette de champignons, ils se sont égarés dans la forêt. Depuis, ils ont appris l'indépendance et la débrouillardise. Et aujourd'hui, ils mènent une vie paisible à l'abri de leur chaumière. Enfin, " paisible ", c'est vite dit. Car les quatre Compères ne sont jamais bien loin ! Le renard, le loup, l'ours et le sanglier n'ont de cesse d'entrer chez eux afin de dérober leurs provisions... Heureusement, nos petits amis peuvent compter sur les autres animaux : Cui-cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne Gris-gris et tous leurs fidèles compagnons... Dans les albums de Sylvain et Sylvette, Jean-Louis Pesch laisse libre cours à son amour de la nature, figure centrale de ses histoires. Nostalgique de son enfance à la campagne, il met en scène un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement. Quand il s'arrête de dessiner, il milite au sein d'une association pour la protection des éléphants et des rhinocéros, se bat contre les zoos ou part en guerre contre l'expérimentation animale. Et vit dans un manoir campagnard, entouré de brebis, de chevaux, de chiens, de chats, de poules et d'une chèvre. Une véritable arche de Noé, en somme. À l'image du petit monde de Sylvain et Sylvette, qu'il continue d'animer sans relâche depuis maintenant quarante-cinq ans...

La Clé perdue
Les aventures de Sylvain et Sylvette, c'est tout un monde. D'abord, il y a les deux héros. Avec leurs petits sabots, leurs gentilles frimousses et leurs délicieuses taches de rousseur. Au début, ils vivaient avec leur mère. Mais un jour, lors d'une cueillette de champignons, ils se sont égarés dans la forêt. Depuis, ils ont appris l'indépendance et la débrouillardise. Et aujourd'hui, ils mènent une vie paisible à l'abri de leur chaumière. Enfin, " paisible ", c'est vite dit. Car les quatre Compères ne sont jamais bien loin ! Le renard, le loup, l'ours et le sanglier n'ont de cesse d'entrer chez eux afin de dérober leurs provisions... Heureusement, nos petits amis peuvent compter sur les autres animaux : Cui-cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne Gris-gris et tous leurs fidèles compagnons... Dans les albums de Sylvain et Sylvette, Jean-Louis Pesch laisse libre cours à son amour de la nature, figure centrale de ses histoires. Nostalgique de son enfance à la campagne, il met en scène un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement. Quand il s'arrête de dessiner, il milite au sein d'une association pour la protection des éléphants et des rhinocéros, se bat contre les zoos ou part en guerre contre l'expérimentation animale. Et vit dans un manoir campagnard, entouré de brebis, de chevaux, de chiens, de chats, de poules et d'une chèvre. Une véritable arche de Noé, en somme. À l'image du petit monde de Sylvain et Sylvette, qu'il continue d'animer sans relâche depuis maintenant quarante-cinq ans...

Des Pas dans la neige
Les aventures de Sylvain et Sylvette, c'est tout un monde. D'abord, il y a les deux héros. Avec leurs petits sabots, leurs gentilles frimousses et leurs délicieuses taches de rousseur. Au début, ils vivaient avec leur mère. Mais un jour, lors d'une cueillette de champignons, ils se sont égarés dans la forêt. Depuis, ils ont appris l'indépendance et la débrouillardise. Et aujourd'hui, ils mènent une vie paisible à l'abri de leur chaumière. Enfin, " paisible ", c'est vite dit. Car les quatre Compères ne sont jamais bien loin ! Le renard, le loup, l'ours et le sanglier n'ont de cesse d'entrer chez eux afin de dérober leurs provisions... Heureusement, nos petits amis peuvent compter sur les autres animaux : Cui-cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne Gris-gris et tous leurs fidèles compagnons... Dans les albums de Sylvain et Sylvette, Jean-Louis Pesch laisse libre cours à son amour de la nature, figure centrale de ses histoires. Nostalgique de son enfance à la campagne, il met en scène un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement. Quand il s'arrête de dessiner, il milite au sein d'une association pour la protection des éléphants et des rhinocéros, se bat contre les zoos ou part en guerre contre l'expérimentation animale. Et vit dans un manoir campagnard, entouré de brebis, de chevaux, de chiens, de chats, de poules et d'une chèvre. Une véritable arche de Noé, en somme. À l'image du petit monde de Sylvain et Sylvette, qu'il continue d'animer sans relâche depuis maintenant quarante-cinq ans...

La Machine infernale
Eureka! La machine à préserver les espèces végétales et animales a trouvé son inventeur... Monsieur Tartalo, un bricoleur un peu farfelu, est revenu s'installer au Moulin Noir près de la chaumière de Sylvain et Sylvette. Il veut y mettre au point un robot extrêmement perfectionné et destiné à protéger la faune et la flore des prédateurs de toutes espèces. Bien entendu, les Compères voient cette invention d'un très mauvais oeil! D'autant qu'ils viennent d'apprendre que Monsieur Tartalo envisage d'offrir un exemplaire de son robot aux enfants afin de veiller sur eux et leurs animaux... Les Compères sont bien décidés à intervenir. Seulement voilà, les choses vont prendre une tournure qu'ils n'ont pas du tout prévue... Le 41e album d'une savoureuse collection de fables écologiques. De l'action, de l'humour, de la tendresse. Une série dont l'immense succès s'impose depuis des générations d'enfants.

La piste de Kibangou
Yann Calec se retrouve second sur le Ouessant, dont le commandant, Avron, est assassiné. La police arrête rapidement le coupable idéal, un docker noir, mais Calec juge cette conclusion un peu hâtive. Tout le monde pouvait tuer Avron, car tout le monde à bord le détestait, et deux détails restent obscurs. Le bref passage à bord de soeur Marie-Madeleine de la Rédemption, et la disparition du chat du mousse la nuit du meurtre !
Promu commandant intérimaire du Ouessant, Calec reprend la mer. A la première escale, une Africaine lui apporte un paquet contenant des diamants. Le paquet étant destiné à Avron, Calec fouille sa cabine pour en savoir plus, et y trouve une photo de mariage représentant Avron et soeur Marie-Madeleine. Décidément, ça sent l'embrouille !
Calec aimerait bien dire deux mots à cette fausse bonne soeur qui, le jour du meurtre, a quitté le cargo pour soi-disant se rendre dans une mission catholique, la mission de Kibangou. Peu après, Calec reçoit un autre paquet, plus macabre — il contient un doigt de son lieutenant subitement disparu, et une lettre menaçant de lui expédier le reste par petits bouts s'il ne rend pas les diamants. Calec ne peut plus rendre les diamants qu'il avait cachés et qui lui ont été volés.
Il se résout donc à aller voir la police locale, qui, une fois de plus, boucle l'affaire un peu vite en concluant à un règlement de comptes entre trafiquants. Calec n'y croit pas. Quelques diamants dans un paquet de clopes vide ne constituent pas à ses yeux un vrai trafic, il continue l'enquête.
Il découvrira la vérité à Kibangou, vérité dans laquelle... le chat avait un rôle. Dans la nuit des ports, sous le soleil du Congo, une aventure torride — avec ce qu'il faut de danger, de suspense, d'humour et de sales types — servie par un dessin lumineux et expressif.
Calec, réembarqué sur le Ouessant et très désireux de revoir Rosana et Iñès, leur petite fille, vient de tracer sur la carte "la route de Rouen".
Une suite aura donc bien lieu, en l'occurrence avec un cycle qui se déroulera en Asie.

Le cheval de fer
En matière de western, Blueberry constitue la référence absolue. C'est en 1963 qu'est créé ce personnage pour PILOTE par Charlier et Giraud. Ils campent au départ un solide soldat qui s'affiche comme le sosie de Belmondo. La ressemblance s'estompe au fil des épisodes. Blueberry est une forte tête : teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n'hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions. Le scénario utilise tous les poncifs du Western américain avec tout ce qu'il faut de rebondissements et de personnages pittoresques (Mc Clure, Angel Face, Red Nick, Chihuahua Pearl etc. sans compter les Indiens qui sont réhabilités par les auteurs, point de vue adopté d'ailleurs dans Cartland). Parallèlement au cycle classique de la saga de Blueberry, Giraud dessine entre 68 et 70 la jeunesse du futur lieutenant. Cette "série" reprend son cours en 85 sous le crayon de Colin Wilson, très respectueux du style imposé par Giraud. Les albums ont successivement été édités par Dargaud (22 titres, l'essentiel du fond) puis par Fleurus/Hachette, puis par Novédi et enfin par Alpen pour la nouveauté dessinée par Vance. Dargaud a entrepris la réédition des albums Blueberry remaquettés et agrémentés de nouvelles couleurs.

La piste des maudits
Mission impossible pour Blueberry ? Sans doute. Périlleuse, c'est certain. En plein coeur (rouge !) de la guerre de sécession. Il doit cette fois s'emparer d'un troupeau de bovins, au nez et à la barbe de l'armée nordiste... Par amour, bien sûr...

Promesses d'atlantide
Spécialisé dans la reconstitution en images de synthèse, l'agence Imago Mundi explore les régions les plus inhospitalières de la planète et tente d'en percer les mystères. Elle est animée par le Suédois Harald Haarfager, un aventurier de l'extrême qu'assistent le jeune génie français de la physique Loic Mellionnec et la jeune virtuose anglaise de l'informatique Leia Lewis.

Mémoire vide
Imaginons un monde dans lequel chaque individu aurait un ange gardien. Un vrai ! Intervention divine ? Non, "tout simplement" un incroyable scénario manigancé par de hauts personnages apparemment bien sous tous rapports qui ont décidé de refaçonner la nature humaine (pour son plus grand bien, évidemment, comme l'auraient fait des Mao et autres Hitler ou Staline !). Cela est rendu possible grâce aux travaux de Piotr Chomsky, spécialiste de l'intelligence artificielle et théoricien du virtuel.. Ça promet.. Un secret "grandiose", d'après le professeur Chomsky, qui l'a créé.. "science sans conscience" pense-t-il, allongé dans sa chambre en attendant de présenter son "oeuvre" à des personnalités haut placées.. New York, début octobre.. Un illuminé se jette du haut d'un gratte-ciel, provocant dans sa chute une énorme explosion. Un attentat terroriste perpétré par un membre de Lenine-dada. À la télé, les commentaires vont bon train : est-ce un geste éminemment subversif ou une simple provocation ? Pour Jason et Alinea, la question n'est pas là, il est temps de quitter New York.. Les voilà sur les routes, guidés par Alinea qui semble, étrangement, se souvenir de détails très précis sur son mystérieux passé.. À Tupelo, dans un laboratoire secret, tous ses souvenirs lui reviennent soudain. C'est ici qu'elle est " née ". Serait-elle un de ces mystérieux " anges " créés par le professeur Chomski ? Réponse, suite et fin dans le troisième opus de cette angoissante saga ! Nous voilà à nouveau entraînés dans un thriller terrifiant par un Rodolphe au mieux de sa forme, épaulé par le trait dynamique et coloré d'Alain Bignon.

La chaise du diable

Tout schuss
Garfield ne connaît qu'un chemin entre son lit et sa gamelle : tout schuss, à fond et tant pis pour les autres. Piétinant Odie et Jon, rien ne saurait l'arrêter dans sa course à la goinfrerie et aux calories. Gare aux imprudents ! ! !

Grimmy, T.13
Vicieux, sale et méchant, et pourtant si sympathique, Grimmy continue ses merveilleuses aventures au pays des pizzas, des poubelles et des chasses aux facteurs. Tout simplement hilarant ! !

La croisière des Compères
Le professeur Tartalo a inventé un moteur à l'eau qui permet de faire fonctionner une péniche. Sylvain et Sylvette et tous leurs amis animaux décident de partir en croisière afin de tester cette merveilleuse invention. Hélas, les compères décident de se mêler à la fête. Bérik, éternel amoureux de la nature, profite de cette aventure pour donner aux enfants une merveilleuse leçon d'écologie.
La croisière des Compères
Le professeur Tartalo a inventé un moteur à l'eau qui permet de faire fonctionner une péniche. Sylvain et Sylvette et tous leurs amis animaux décident de partir en croisière afin de tester cette merveilleuse invention. Hélas, les compères décident de se mêler à la fête. Bérik, éternel amoureux de la nature, profite de cette aventure pour donner aux enfants une merveilleuse leçon d'écologie.

Un yankee nommé Blueberry
Lorsque J-M Charlier et Giraud se lancèrent dans La Jeunesse de Blueberry, ils ne pouvaient pas imaginer à quel point cette autre facette de la vie de Blueberry allait passionner les lecteurs. c'est Michel Blanc-Dumont qui en assume aujourd'hui le graphisme - avec maestria - aux côtés du scénariste Corteggiani.

L' Arbre au pierrot
Revoilà l'adorable Soupetard, sa soeur à lunettes et son lapin Cerfeuil. C'est la rentrée et il retrouve la jungle des cours de récréation, le pauvre. Il voulait faire partie de la conspiration des conspirateurs, dont chaque membre doit posséder une trésor "unique et secret comme Polly-chinelle" : ça peut être une peau d'orange, un rat crevé ou un peigne à cran d'arrêt. Le trésor de Soupetard, c'était Cerfeuil qui sautait dans un cerceau, mais Cerfeuil n'a pas voulu sauter...Maintenant, les autres sont furieux, et il passera "de l'eau sous les calendes grecques" avant qu'il soit promu conspirateur. Mais justement, son grand-frère Pierrot, qu'il attendait depuis longtemps, revient du service militaire. Pierrot, c'est un type formidable : il vous rapporte des cadeaux un peu moches ou un peu volés, il vous emmène à la foire dans son side-car, et il a un trésor caché au creux d'un arbre... Pour Soupetard, le retour du grand-frère, c'est de la joie pure, et aussi des vieux chagrins qui remontent dans sa caboche de môme avec des questions sans réponses : "Pourquoi y sont morts, papa et maman ?" Et grâce au talent des auteurs, tout est contagieux : les gros bonheurs et les détresses terribles, et toute cette enfance qu'ils nous ramènent avec une fraîcheur et une tendresse craquantes.

Slam Dunk, T.20

Olivia Sturgess 1914-2004
Olivia Sturgess, 1914-2004... Floc'h et Rivière retracent le parcours de leur héroïne sous la forme d'un documentaire télévisé. Sa jeunesse, ses débuts en littérature, sa rencontre avec Francis Albany, sa vie consacrée au travail et à l'amitié, mais aussi ses tourments et ses mystères... C'est toute une vie dans le siècle qui prend forme sous les yeux du lecteur. Jusqu'à la description de ses dernières années, loin de la littérature mais pleines d'un bonheur enfin accessible grâce à une rencontre qui changera le cours de son existence... Floc'h et Rivière, dont on apprécie depuis Le Rendez-vous de Sevenoaks le sens de la narration virtuose et la maîtrise des mises en abîme, signent ici un formidable portrait de femme. En retraçant la vie et la carrière d'Olivia Sturgess, ils concentrent tous les éléments caractéristiques de l'univers qu'ils ont développé dans un album où se côtoient Gilbert & George, Charlotte Rampling ou Noel Coward. Suivi de la Collection Albany-Sturgess, catalogue d'objets, de photographies et d'ouvrages constituant l'univers intellectuel et affectif de leurs personnages, ce nouveau livre de Floc'h et Rivière est un portrait émouvant et passionnant d'une grande justesse de ton.
The tattoo

Les 4 saisons
Une charmante banlieue citadine, de nos jours. Quoique. Peut-on dater les aventures de Boule et Bill ? Non, sans doute. L'univers de Roba n'a pas changé depuis ses débuts, en 1959, ou si peu. Il a évolué. De manière constante, car l'homme est un perfectionniste et ses personnages davantage que des créations de papier. Dans ce petit quartier tranquille où ils vivent leurs aventures quotidiennes depuis plus de quarante ans maintenant, Roba a choisi de planter son chevalet et d'observer. Cela donne cet album, le premier depuis cinq ans : " Les quatre saisons de Boule et Bill. " Avec son immense talent mais aussi son humilité naturelle, Jean Roba s'est donc mué en observateur attentif du cycle de la vie. À chaque saison, à chaque mois de l'année, il a imaginé son petit monde aux prises avec les innombrables épisodes aventureux du quotidien. L'hibernation de Caroline, la migration des oiseaux, les vacances et les giboulées, tous ces moments que nous ne voyons plus ont inspiré le metteur en scène du bonheur tranquille qu'est Roba. " Les quatre saisons de Boule et Bill " ne constitue pas un album de plus à ranger dans votre bibliothèque pour compléter une collection. Il s'agit ni plus ni moins d'un chef d'oeuvre d'humour dans la concision, de dessin épuré et virevoltant, d'une éclaboussant leçon de vie. Parce qu'on l'a trop longtemps attendu, parce qu'il est plus tendre avec ses personnages que jamais, parce qu'il jette sur la vie un regard à nul autre pareil, Jean Roba nous émeut autant qu'il nous amuse. Chez lui, la poésie et l'humour se marient jusqu'à la perfection. C'est sans doute pour cela que les enfants d'hier lisent toujours Boule et Bill. Et le font découvrir avec plaisir aux enfants d'aujourd'hui !

La balade de John
Promesses d'Atlantide
A la suite d'un incident technique survenu lors de la pose d'un câble dans les profondeurs de l'Atlantique, une caméra plongée pour déterminer les causes de la panne a détecté une structure qui semble d'origine architecturale. Persuadé qu'il s'agit des ruines d'une cité antique engloutie qui pourrait être l'Atlantide, le patron d'Eurocom, commanditaire de l'opération, a contacté l'agence Imago Mundi. Il est prêt à financer une campagne de fouilles sous-marines. Excités par cette proposition, Harald et ses deux adjoints entreprennent d'organiser une expédition... Un complexe technologique dispendieux est dès lors installé au large des Açores pour sonder les grands fonds. Mais, à bord, des accidents se produisent que ni la nature des lieux, ni la science, ni la technique ne peuvent expliquer. De toute évidence, quelqu'un veut empêcher Imago Mundi de poursuivre sa prospection. Soupçonnée de sabotage, la société pétrolière Greenoil est bientôt mise hors de cause. Le mystère reste donc entier, tout comme celui des formes étrangement géométriques et métalliques dont la sonde a ramené des images. Convaincus d'avoir été trompés par l'Eurocom et la Greenoil, Harald, Loïc et Leia décident de mener une enquête. Ils ne vont tarder à comprendre que les deux compagnies se disputent une source de richesses inestimables...
Le trésor des abysses

Gaël

Rencontres
Kenya, 1947. Grâce au témoignage du jeune porteur Tom, on sait enfin ce qu'il est advenu de l'expédition safari organisé par l'écrivain John Remington. Ses membres ont découvert une sorte de mastodonte, une patte coincée dans une crevasse. Quelques heures après, le gentil et timide Roy Vernon disparaissait. La nuit tombée, tandis que John Remington profitait de l'absence de Mr Vernon pour conter fleurette à Mrs Vernon, et que la bête – en fait un indricothérium parvum – hurlait à la mort, pétant de trouille, un énorme singe à longs poils dorés et crocs imposants démembrait quelques porteurs avant de dévorer Mrs Remington sous sa tente. - C'est tout Tom ? - Oui, à part le passage, dans le ciel, de deux soucoupes volantes... Catherine Austin, qui mène l'enquête pour les services anglais, va, elle aussi, faire de bien curieuses découvertes. En particulier un extraordinaire parasite, énorme bernard-l'ermite qui passe d'hôte en hôte. Kathy n'échappera au sort peu enviable de zombi qu'en truffant in extremis la bestiole de plomb, au pied de son lit de camp. Bref, comme conclut son distingué patron en dégustant son thé à l'ombre de la Tour de Londres : " Désormais les choses sont simples. Soit des extraterrestres sont en train de nous envahir, et ils vont réussir ! Soit la troisième Guerre mondiale a déjà commencé, et nous allons la perdre ! " Hommage aux grands feuilletons fantastiques, à Conan Doyle et à son célèbre Monde perdu, mais également à Rice Burroughs, Lovecraft, Bradbury et quelques autres, Kenya est une oeuvre décalée, fascinante et jubilatoire. Le dessin classe, sage et élégant de Leo donne un parfum particulier aux découvertes les plus incroyables et aux réflexions les plus crues. Les auteurs de Trent se sont collés ensemble au scénario. Le mélange est à la fois détonant et retenu. Très british, quoi...

Les jolis pieds de Florence
Les copains, le boulot, les amours. Surtout les amours. Côté boulot, Jérémie (une sorte de Duduche 2003) oeuvre chez Concept Video Games. Jean-Jacques rame dans la BD et Sandrine vend des viennoiseries au métro Robespierre. Et puis il y a Florence, qui tient l'accueil de Concept Video Games. Côté amour, par un dimanche de pluie, Florence aborde Jérémie. Ça le trouble affreusement, car Florence a un truc qui le rend fou : ses pieds. Et aussi ses fesses quand elle se penche pour ranger des dossiers, mais surtout ses pieds. Pourtant, rien n'est simple. Florence veut et Jérémie voudrait, mais Jérémie se noie dans ses maladresses pathétiques, jusqu'au moment où, enfin, il atterrit mort de trouille dans le lit de Florence. Et pourquoi voulait-elle tant sortir avec lui ? Parce qu'il est gentil et rigolo, et donc, capable de comprendre si elle lui dit qu'elle est frigide. Gros moment d'émotion : Jérémie ne sait pas ce que ça veut dire. Alors elle lui explique. Désormais lancé dans la quête laborieuse de l'orgasme — Florence aimerait mieux qu'il la lâche, avec ses orgasmes —, Jérémie s'en va consulter le Pr Ollambébé, grand marabout de Barbès. Lequel gentil marabout lui livre une recette formidable, mais incomplète pour cause de descente de police assez brutale. (Ce qui nous vaudra une merveilleuse fin d'épisode.) Il y a les amours des autres, aussi. Trop rapides pour Jean-Jacques (" On a à peine parlé deux mots et paf ") et jetables pour Sandrine (" C'est ma faute, t'es génial, on reste amis "), mais toujours touchantes. Si on ajoute les galères de boulot, le hip-hop et les castagnes, on a le portrait d'une génération qui, comme les précédentes — mais avec son propre langage, hilarant de vérité — patauge dans la méthode " erreurs et tâtonnements ". Le tout porté par un dessin craquant et un humour aussi percutant que sensible. Si bien que Riad Sattouf (copain d'atelier de Sfar et Blain, lauréat du Prix Découverte au festival de Chambéry) confirme son talent avec une série qui s'annonce particulièrement novatrice et attachante.

Rubrique-à-brac

Coffret Canal BD

Entre sang et eau

L'accélérateur Atomique
Ce livre est un hommage de l'auteur à Spirou et à ses créateurs. Ça se voit au premier coup d'oeil : Lapinot arbore le légendaire costume de groom, et un écureuil le suit partout — le genre de modèle à queue courte et longues oreilles qui laisse à penser que Trondheim préfère décidément les lapins. Et puis Lapinot et son copain journaliste — fraîchement débarqué des Tropiques avec une dent fêlée pour cause de rencontre avec une perle dans un coquillage — vivent une aventure débridée, incluant des machines mystérieuses, des hommes invisibles, quelques cinglés (bons ou méchants) et un troupeau de crétins (la police). Sans oublier le savant fou. En l'occurrence, un homme " honnête " et non-violent — sa moche cicatrice sur la joue, c'est juste une chute de balançoire quand il avait huit ans — qui vole des diamants pour financer un projet susceptible de sauver l'humanité : un accélérateur atomique qui multiplie la vitesse par mille. (Nous ne dévoilerons pas ici l'aspect salvateur de l'invention.) Mais en attendant, sa machine a un défaut : les gens qui l'utilisent ont tendance à disparaître. L'autre problème, c'est que Lapinot et son copain se retrouvent accusés de tentative de meurtre sur policier, d'évasion, de destruction de véhicule public, etc. Tout ça pour une dent fêlée, Trondheim ayant le don de faire déraper les broutilles vers de désastreuses complications. Et si cette version revisitée (avec l'aimable autorisation des éditions Dupuis) des aventures de Spirou nous replonge dans nos souvenirs d'enfance, elle est totalement habitée par Trondheim, son humour décalé et son sens de la dérision. Ce livre est un hommage de l'auteur à Spirou et à ses créateurs. Avec l'aimable autorisation des Éditions Dupuis.

Jambon et tartine
L'enchanteur Merlin, personnage clé de la saga du roi Arthur, évoque mille et une légendes. Mais qui prétend connaître sa jeunesse ?...Joan Sfar et Munuera se sont amusés à l'imaginer dans une version drôle, joyeuse et iconoclaste. On y voit un jeune Merlin ne maîtrisant pas encore tout à fait ses pouvoirs, accompagné d'un cochon. Irrésistible !

Uma
Gaz et valium. En général le mélange ne pardonne pas. Sauf si on a un ami qui passe opportunément alors que vous avez déjà un pied et demi dans la barque de Charon. Si l'ami est (bon) flic, donc habitué à réagir au quart de tour, vous avez une (bonne) chance de vous en sortir. La belle Uma émerge donc indemne de sa cinquième tentative de suicide et reprend son boulot tout en concoctant la sixième. Boulot qui consiste ce jour-là à s'occuper du cas C281. Un crâne. Uma est Technicienne d'Identification Criminelle. Un métier emballant qui permet, à l'aide d'un logiciel ad hoc, de remodeler des visages à partir de pas grand-chose. Uma est une excellente TIC. Le visage de C281 se dessine peu à peu sur son écran. Un visage qu'elle connaît bien. Un visage qui ressemble au sien comme deux gouttes d'eau. C'est le visage de sa soeur, Mira, disparue de chez leurs parents adoptifs lorsqu'elle avait quinze ans. Mehdi, le flic kabyle, après enquête, la rassure. La victime travaillait dans le milieu diamantaire et n'avait donc rien d'une pauvre gosse de la DASS ! Uma, du coup, vire blême. Leurs parents adoptifs étaient diamantaires... Et elle n'a encore rien vu ! Elle ne sait pas encore que sa soeur faisait partie des Eternels, ces agents secrets sans pitié du monde des diamants. Elle ne sait pas encore que les employeurs de Mira vont l'obliger, elle, la fonctionnaire dépressive qui a peur de son ombre, à prendre la place de sa soeur, James Bond féminin survitaminée.Et qu'elle va y prendre goût... Uma a été imaginée par Yann (Les Innommables, Pin-up...) pour Meynet (Double M, Tatania K...). Le dessinateur voulait une belle histoire policière avec de superbes nanas. Yann lui a concocté une belle histoire policière avec de superbes nanas, en y instillant toutefois la "Yann touch" : une manière bien à lui de détourner les lois du genre. Les Eternels, au passage fort bien documentés sur les moeurs des milieux diamantaires, montrent une fois de plus que si personne ne peut faire du Yann, Yann, en revanche, peut tout faire.

Prisonniers des Serbes
1982. Tanguy et Laverdure, chassés de l'armée, sont devenus barbouzes volantes au sein de la Delta Airways, branche des services secrets français chargée de missions pourries en Afrique. Après avoir libéré une coopérante au Tchad et démantelé une base secrète au Kombala, les deux pilotes ne rêvent que d'une chose : réintégrer l'Armée de l'air française (1).
1995. Des pilotes de chasse français basés à Dijon s'envolent pour la base italienne d'Istrana. Mission : effectuer des frappes aériennes contre les Serbes qui humilient la force d'intervention internationale qui tente de mettre fin au génocide des populations bosniaques. Parmi les pilotes français, le commandant Michel Tanguy et le capitaine Ernest Laverdure...
Sur le papier, le rapport des forces semble être en défaveur des milices serbes. Sur le terrain, il en va tout autrement. Disposant de terrains remarquablement camouflés, de pilotes au sang-froid impressionnant, équipés de missiles infrarouges portés à dos d'homme et mortels pour les chasseurs jouant à saute-mouton avec les collines, les Serbes ne s'en laissent pas compter. Victime d'un missile, Laverdure, blessé, est fait prisonnier. Tanguy lance alors une opération de sauvetage plus que risquée.
Le retour des deux fameux pilotes créés par Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo en 1960 est un véritable festival aérien. Jean-Claude Laidin, devenu pilote par amour de la série, parachutiste, journaliste à TF1 (il signe nombre de reportages du 20 heures), a écrit le scénario de la renaissance. Yvon Fernandez, ex assistant de Christian Denayer (2), a dessiné l'épisode. Son souci du détail, son sens du mouvement sont époustouflants. On reste fasciné devant ses ballets aériens. Le lecteur est assis dans le baquet des chevaliers du ciel. Ne manquent que le grondement des réacteurs et le sifflement du vent !

Complainte des Landes Perdues, Intégrale

Au plus profond du Néant
Axle Munshine n'est plus qu'un proscrit poursuivi par toutes les polices de la "garde pourpre". Accompagné de sa déjà fidèle Musky, il poursuit la recherche de celle dont il a entrevu l'ombre dans l'un de ses rêves. Le voilà très loin, dans des îles dont les légendes affirment qu'elles sont interdites, mais aussi là où les étoiles s'éteignent, où l'on rencontre parfois ses propres fantômes. La suite d'un chef d'oeuvre de la science-fiction moderne.

Mary la Noire, Intégrale
Un an après la parution de l'intégrale L'Autre Monde, voici enfin l'autre fameux diptyque imaginé par Rodolphe et Magnin qui sent bon l'aventure maritime sur fond de légendes celtiques. Un superbe ouvrage enrichit d'un cahier d'inédits de 10 pages qui précédera, de trois mois, la parution du deuxième volume de L'Héritage d'Émilie par Florence Magnin . Nordwick, une petite accrochée au bord de la côte. Une nuit, dans le cimetière, des homes déterrent le cadavre d'une femme... Déjà on susurre qu'il y aurait un lien avec les apparitions inexplicables d'Edward, feu roi d'Angleterre ! Sans compter cette île où vivraient des marins pourtant portés disparus en toute insouciance ! Que se passe-t-il réellement ? Quel rapport y aurait-il entre toutes ces manifestations anormales ? Un homme Lord James, écrivain séduisant, se rend à Nordwick afin de tenter de trouver une solution à cette énigme. L'explication, Mary la Noire, une femme de caractère respectée des marins, semble la détenir : ces morts attendent le grand passage vers l'au-delà et accomplissent leur purgatoire parmi les vivants. Non sans mal... Ce deuxième conte fantastique de Florence Magnin et Rodolphe, après L'Autre monde, est réuni en une intégrale enrichie d'un cahier de 10 pages réunissant les inédits. À noter une nouvelle fois le travail graphique accompli par l'illustratrice Florence Magnin dans un style pictural de toute beauté !

Garfield prend du poids
Le chat le plus paresseux de l'histoire de la BD voit le jour en 78 dans la presse quotidienne et dominicale américaine. Garfield, adulé par son maître, peut savourer tout à loisir le plaisir de ne rien faire; gras, toujours fatigué, toujours affamé, toujours bavard, il philosophe avec humour sur sa condition féline. En oubliant pas de s'alimenter et de se reposer, bien sûr... Les éditions Bagheera ont édité en 91 un album de Garfield. Dargaud a toutefois récupéré l'exclusivité de cette série.et poursuit l'édition de Garfield à raison de 2 titres par an.

Jungle en folie (La) (Intégrale), Intégrale T.4
La jungle est toujours en folie, merci ! Nous sommes à la fin des années 70 et les auteurs ont pris leurs marques. Leurs personnages et l'univers évoqués sont parfaitement définis et les gags sont hilarants. Voici trois nouveaux épisodes de cette saga animalière humoristique dont les héros s'appellent Joe le tigre, Gros Rino, Potame, Mortimer, Auguste et Perrette. A bien les regarder, c'est fou ce qu'ils nous ressemblent !

Achille Talon pour tous (tome 2)

La Demoiselle de la Légion d'Honneur / La Diva et le Kriegspiel
Ces albums furent des albums événements des années 80. Le premier d'entre eux suscita même une grosse colère de la part du Grand Chancelier de l'Ordre de la Légion d'Honneur de l'époque qui convoqua l'éditeur, Georges Dargaud, pour lui passer " un savon ". En ce temps-là, il fallait faire attention à ce que l'on écrivait sur les demoiselles, sur les guerres et sur la Légion d'Honneur. Entre autres. Surtout en bandes dessinées, cette sous-culture... En réalité, avec ces récits, c'était sans doute la première fois que des auteurs s'attachaient à raconter sérieusement, en bandes dessinées pour adultes, des tranches d'Histoire à travers des destins de femmes : l'après-guerre et la chute des empires coloniaux pour la Demoiselle et la guerre elle-même, ainsi que ce qui précéda, pour la Diva. Ayant connu bien des pérégrinations éditoriales, cette collection — Portraits Souvenirs — où d'autres titres sont à paraître, retrouve la place — d'honneur ! — qu'elle n'aurait jamais dû quitter au sein du catalogue Dargaud.

Le Malka des Lions
Un matin, le rabbin reçoit deux lettres. Une annonce la visite de son cousin, le Malka des Lions. L'autre propose au rabbin d'être agréé par le consistoire des Juifs de France. Le chat du rabbin tentera alors d'aider le rabbin pour passer la dictée d'agrégation.
