Benkei, mystérieux expatrié japonais à l'apparence débonnaire, s'est établi à New York en tant qu'artiste-peintre. Mais à l'ombre des gratte-ciels, il a aussi fait de la vengeance son fonds de commerce. Déterrant les secrets les plus sordides dissimulés par ses "clients", ce personnage mutique n'a pas son pareil pour guérir les vieilles blessures, contrat après contrat... Froidement et définitivement.
Un assassin à New York
Thibaud Desbief, Jinpachi Môri, Nicolas Mortier, Jirô Taniguchi
Éditeur : Pika
Scénario : Jinpachi Môri, Jirô TaniguchiTraducteur : Thibaud Desbief
Adaptateur : Nicolas Mortier
Collection : Pika Graphic
Genres : Manga, Seinen
Prix : 16.00€
- ZOO4.0
Scénario
3.5Dessin
5.0 - Lecteurs4.01 note pour 0 critique
Le synopsis du manga Un assassin à New York
La critique ZOO sur l'album Un assassin à New York
7 histoires centrées sur un tueur peu ordinaire composent ce recueil, dans lequel Taniguchi nous montre toute l’étendue de son talent, sur des scénarios inspirés du film noir, entre machinations implacables et expressionnisme.
Benkei est un Japonais qui vit à New-York. Il n’est pas un New-Yorkais comme les autres. Dans le 1er récit, « Haggis », nous découvrons que cet homme à l’apparence placide est un redoutable tueur spécialisé dans des meurtres mis en scène avec soin pour exercer la vengeance de leur commanditaire. Dans le second, « Hook », nous apprenons qu’il est également peintre, alors qu’il dessine une jeune prostituée avec laquelle il débute une liaison. Dans le 4ème, « The cry », Benkei se révèle être un faussaire de génie, capable de reproduire la patte des plus grands maîtres de la peinture. Talent également au cœur du 5ème récit, « Sword fish », et également évoqué dans le 7ème, « A basement ». Dans ce dernier récit, Benkei apparait tel un ange de la mort, dans une ambiance aux frontières du fantastique.
Les fans de Quartier Lointain et de Le journal de mon père, pour lesquels Jirô Taniguchi a œuvré en tant qu’auteur complet, verront peut-être dans Un assassin à New-York une œuvre mineure dans la carrière de l’artiste. C’est d’ailleurs peut-être la raison pour laquelle ces histoires publiées entre 1991 et 1996 n’avaient encore jamais été traduites en français. Mais ils ne doivent pas bouder leur plaisir. Déjà, c’est l’occasion de retrouver le trait élégant et sûr de Taniguchi dans un décor new-yorkais oppressant comme dans les films noirs des années 40-50. Dans le 3ème récit, « Throw back », il donne toute la mesure de son talent dans une histoire quasi muette, centrée sur un combat à mort au sabre. Et le final du dernier récit est particulièrement réussi graphiquement.
Et n’oublions pas le scénariste Jinpachi Môri, qui a laissé infuser son univers, motivé par ses séjours à NYC et par la guerre du Golfe.
Si les histoires constituant cet ouvrage ont plus ou moins de force (on reste parfois un peu trop en surface), elles sont toutes pour le moins plaisantes à lire. A déguster avec un pur malt de chez Cragganmore.