Naomi, ancienne femme de plaisir, en a vu passer des hommes… Aussi, aujourd’hui, quand la nuit tombe, elle aime conter les histoires de ses anciennes camarades d’infortunes. Dans un Japon en proie aux doutes et aux crises, en plein changements, suivez les vies tragiques de prostituées qui, trop souvent, ont été dupées par les hommes…
Confidences d'une prostituée
Éditeur : Akata
Scénario : Takao SaitoAuteur : Takao SaitoTraducteur : Alexandre Goy
Collection : Héritages
Genres : Manga, Seinen
Prix : 16.99€
- ZOO3.0
Scénario
3.0Dessin
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Le synopsis du manga Confidences d'une prostituée
Les prostituées : des femmes avant tout
La collection Héritage propose une nouvelle pépite dont la portée, 50 ans plus tard, n’a en rien diminué.
La prostitution, un sujet qui divise. Doit-on la considérer comme une liberté, ou comme un asservissement ? Nos cultures marquent nos réponses et nos choix. Néanmoins, une œuvre classique du manga enfin éditée en France par Akata offre une réflexion profondément humaine : Confidences d’une prostituée de Takao Saito. Elles sont toutes prostituées. Elles passaient leur vie enfermées dans le quartier des plaisirs jusqu’à ce qu’un homme rachète leur dette et les aide à mettre fin à cette vie. De la fin des années 30 jusqu’aux années 70, Takao Saito propose un regard sur leurs histoires. Celles qu’il a recueillies lorsque jeune homme, il dut travailler dans le salon de coiffure de son père, qui coiffait ces femmes-là. Et s’il les respecte profondément, il ne cache rien de l’horreur de leur vie. Mais il ne manque pas de leur rendre leur grandeur pour autant.
© SHOFU NAOMI YAWA © 2016 Takao SAITO / SHOGAKUKAN
Dans la boue, voir la fleur qui pousse
Avec un double style graphique pour séparer la période des confidences de celles des actes réalisés, l’auteur offre une lecture douce-amère. La violence est omniprésente, mais son dessin cherche en permanence à la contenir. Il présente des victimes d’esclavage, sans les résumer uniquement à cela. Il donne à voir des femmes, de grandes âmes, des lâches, des idiotes. Il raconte des histoires d’amour. Mais il n’occulte pas non plus les processus d’asservissement. Les règles sociales qui bénéficient aux hommes en plaçant ces femmes pauvres et abandonnées à la merci de celles et ceux qui les exploitent.