Vendue à une maison close dès son plus jeune âge, Tomeki, une petite fille rebelle cherche par tous les moyens à échapper à la condition de courtisane ou, plus crûment, de prostituée, à laquelle on la destine. Mais, difficile d'échapper à un destin tout tracé ! Les années passant, Tomeki, sous le nom de Kiyoha, devient une courtisane en vue et développe un véritable don pour les choses de l'amour. Un talent précieux dans un monde gouverné par l'argent, la violence... et le sexe. Découvrez l'oeuvre originale qui est à l'origine du film éponyme. Une histoire cruelle aux illustrations sublimes nées sous la plume acérée de Moyoco Anno.
Sakuran
Éditeur : Pika
Scénario : Moyoco AnnoDessin : Moyoco Anno
Genres : Manga, Seinen
Prix : 20.00€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
5.0 - Lecteurs5.01 note pour 0 critique
Le synopsis du manga Sakuran
L'Oiseau en cage ne cesse pourtant de chanter
Cette réédition surprise de Sakuran, de la délaissée Moyoco Anno, est un don des déesses qu’il faut chérir avec intensité.
Moyoco Anno dépeint la vie telle qu’elle est avec ses côtés fleurs bleue, ses bourdes, ses idioties banales tristes et joyeuses. Elle s’attèle aussi à des destins puissants, punk, énergiques et éclatants. Sakuran est un one shot qui condense la puissance de l’autrice autant que celle de son casting féminin. On y suit Kyoha, une courtisane aux tripes et au culot incommensurables qui lui ont déjà attiré bien des ennuis. Elle se débat avec virulence dans cette cage rouge qui s’étrécie sans merci lorsqu’on la catapulte Oiran au violent décès de sa prédécesseure. Le statut de courtisane suprême, représentative de toute la maison de passe, vouée à faire tourner toutes les têtes et toutes les bourses, s’accompagne d’un portefeuille client pénible qui pousse à se laisser aller à des échappatoires romantiques. Kyoha s’est toutefois jurée de ne pas répéter les erreurs de ses comparses du métier en évitant soigneusement de s’enchaîner à l’amour.
Shame-mizen
Moyoco Anno exprime la rage bouillonnante, la rébellion et l’enfermement avec brio.L’univers humain et historique qu’elle dépeint est vif, expressif, délicat, élégant et malappris à la fois.Ni pudeur ni pudibonderie dans cette histoire sans ambages qui sait ce qu’elle veut transmettre. Sulfureux quand il le veut, séduisant quand il le désire, drôle quand il le souhaite, désespérant quand il nous le permet, Sakuran est un récit de brisure et un récit de prise en main. Un récit d’acceptation, mais pas de renoncement. De ses grands yeux qui ne veulent cesser de regarder au loin, Kyoha scrute et juge son environnement, refuse de se laisser écraser par son système et rejette la peur qu’il instille dans le cœur de toutes ses actrices.
Accueil client déplorable, je reviendrai
Violences, réprimandes, privations, injustices, jalousies, pression et oppressions, rien n’arrêtera Kyoha dont nous suivrons la lente évolution conflit après conflit, résolution après révolution. Ravageuse, rebelle, insolente, un caractère à l’image sa beauté. Se plier progressivement aux règles ne l’empêchera pasde les exécrer. Le sombre monde des geishas n’en sera pas chamboulé, mais il faut bien faire son trou, s’assurer une place dans ce monde de faux-semblants menaçants, quitte à manipuler avec finesse ses participants avides et lubriques pour éviter l’ennemi suprême : l’attachement sentimental.
Sakuran est une œuvre tragique emblématique dont l’autrice peut tirer une fierté terriblement justifiée.