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Akumakun T.1

couverture de l'album Akumakun T.1

Éditeur : Cornélius

Auteur : Traducteur : Cousin Hubert, Lorane Marois

Collection : Paul

Genres : Manga, Shonen

Prix : 18.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du manga Akumakun T.1

Créé en 1963, Akuma-kun (ou Akumakun, littéralement l'enfant-démon) est le troisième personnage mythique imaginé par Shigeru Mizuki au début de sa carrière, après Kitaro le repoussant (1960) et Mon ami le Kappa (1961) (tous deux traduits chez Cornélius). Ces trois séries connaîtront plusieurs déclinaisons sous forme de manga et d'anime, marquant l'esprit de plusieurs générations d'enfants japonais. Comme ses deux collègues, le jeune Yamada est un écolier confronté à des créatures surnaturelles. Mais à la différence du paisible Sanpei et de l'intrépide Kitaro, il porte sur ses épaules le destin de sa lignée, qui voit naître tous les dix mille ans un enfant prodigieux nommé Akuma-kun. Son rôle ?? Invoquer le diable et en faire son obligé afin d'instaurer le paradis sur la Terre. Cette vaste mission, on le comprend, n'est pas à la portée du premier venu. Mais elle prend des dimensions titanesques lorsque l'on découvre que le diable est avare avant...

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Akumakun

Décédé le 30 novembre 2015, Shigeru Mizuki aurait eu 100 ans en 2022. Pour commémorer cet anniversaire, le studio nippon Toei Animation a produit une nouvelle adaptation en anime d’un des mangas du maître à savoir Akumakun. Cette dernière est disponible depuis l’an dernier sur la plateforme de streaming Netflix. Il est peu dire que la série aura pu surprendre les adeptes du mangaka tant le graphisme et la narration font plus référence aux standards actuels du shōnen qu’au gekiga des années 60. Surfant sur l’actualité, les éditions Cornélius publient donc au meilleur des moments la seconde version des aventures de L’Enfant qui parlait aux démons permettant ainsi de juger le matériau d’origine.

Bienvenue dans le MCU (Mizuki Comics Universe)

Akumakun (littéralement Démon kun) est un enfant prodige qui a la capacité de décrypter les anciennes écritures juives. Initié par le Docteur Faust, il maîtrise cercles d’invocation et formules magiques pour faire apparaître le diable. Le garçon contrôle ce dernier grâce à la flûte de Salomon et maintient ainsi la paix sur Terre.

Akumakun T. 1

Akumakun T. 1 © Cornélius

Parcourir les premières pages du manga, c’est revenir dans un monde familier : on croise dès le début du livre Kitarō le repoussant mais également Sanpai et son acolyte le kappa. Et les lecteurs les plus avertis pourront s’amuser à reconnaître certaines créatures croisées par exemple dans NonNonBā . Mais ces éléments n’ont pas besoin d’être connus du lecteur pour appréhender et apprécier l’univers. Et, comme à son habitude, les notes de fin d’album de l’éditeur permettent de saisir pleinement les divers aspects culturels nippons parsemés dans le récit.

Il est, par contre, dommage que la lecture soit entachée par plusieurs failles scénaristiques. Et si nous serons amusés et resterons indulgents dans le fait que la flûte de Salomon soit tantôt un pipeau, tantôt un ocarina, d’autres flous sont plus problématiques. On comprend ainsi mal en quoi le pouvoir de l'élu Yamada Shingo sensé ne se manifester que tous les 10 000 ans diffère de ceux de son mentor qui a évoqué le diable seulement 300 ans auparavant. De même les motivations et actions du monstre Hyakume sont parfois obscures et nuisent à la compréhension globale de l’histoire.

Akumakun T. 1 © Cornélius

Akumakun T. 1 © Cornélius

Mais le rythme soutenu permet de passer outre ces réserves en particulier à partir du deuxième récit. Surtout que le mangaka exploite pleinement son potentiel graphique. Ainsi, les personnages sont, comme à son habitude, variés et expressifs et les décors précis. Mais c’est une fois de plus dans la représentation des différents yokai – mot générique pour désigner l’ensemble des créatures fantastiques du panthéon japonais – que le charme agit. Mêlant différentes approches graphiques et distillant leur introduction dans la narration, le dessinateur joue subtilement dans différents registres que ce soit celui de l’humour ou bien celui de la peur.

Long de 250 pages et composé de 3 histoires, l’ouvrage aurait cependant gagné à contenir intégralement le dernier épisode. Il faudra donc attendre avec patience la sortie du second et dernier tome courant 2025.

Si Akumakun n’est pas la porte d’entrée idéale dans l’œuvre du détenteur du Fauve d’or 2007 (avec le déjà-cité NonNonBā dont on conseillera préalablement la découverte aux néophytes), il ravira sans aucun doute les fans inconditionnels du maître.

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