Akira, fresque apocalyptique dans un Japon dévasté, se poursuit sous les meilleurs auspices. Ce quatrième volume en noir et blanc, réédité par Glénat, tient toutes ses promesses. Ruinée dans une explosion, Néo-Tokyo est déchirée entre deux forces... Un nouveau volume au récit et au dessin explosifs de l'immense Katsuhiro Otomo.
Néo-Tokyo a été dévasté par une explosion. Deux clans cherchent désormais à tout prix à s'approprier le territoire. D'un côté, le Grand empire de Tokyo que dirige Akira, un enfant attaqué par le gouvernement. De l'autre, un groupe religieux tenu par Dame Miyako. Mais un duel entre Kaneda et Tetsuo, deux personnages clés de la saga, semble se profiler.
Du grand Otomo. Ce quatrième tome d'Akira, manga aussi culte que fondateur du genre, est un concentré de ce que le créateur japonais sait produire de mieux. Un récit haletant où chaque personnage joue un rôle clé, un rythme effréné, une narration au galop : ce volume est l'un des meilleurs moments de la saga. Les rôles s'affinent, les ennemis s'affrontent, on se délecte.
Comment qualifier le coup de crayon aussi magique que la baguette d'une fée que celui de Katsuhiro Otomo ? Hyperactif, frénétique, bondissant. Le trait décuple l'action, lui donnant force et vigueur. Akira est un bonheur de lecture car le mouvement est ample, les doigts ne sont parfois pas assez rapides pour feuilleter les pages tant la lecture se fait pressante au fil de l'histoire.
Cette série a marqué la bande dessinée mondiale au fer rouge. Elle est, au fil du temps, devenue un pilier du neuvième art et Otomo un des mangakas les plus influents. Consacré à Angoulême, adulé par une bande de dessinateurs qui lui ont rendu hommage à travers un superbe livre, sa réputation n'a d'égal que son immense talent scénaristique et graphique. Un créateur d'univers.