La réédition en noir et blanc des six tomes d’Akira est terminée. De quoi verser une petite larme. Mais en replongeant dans la magie de cette fresque universelle d’anticipation, force est de constater qu’Akira a ouvert la voie au manga en Europe. Puissant et addictif, tant par la force du récit qu’un graphisme explosif.
Le climat de guerre qui règne dans Neo-Tokyo devient suffocant. Pour ne pas dire irrespirable. Que vont devenir Akira, Kaneda, le colonel, Kei et toute la bande de personnages directement nés dans l’imaginaire de Katsuhiro Otomo ? Le Japon, et plus largement l’humanité, résisteront-ils à la lutte sans merci qui s’est installée au fil des six tomes de cette série devenue universelle ?
Ce sixième tome est, de loin, le meilleur de cette fresque apocalyptique qui a ouvert la voie au manga en France. On se laisse happer par une lecture intense, dévorante, presque obsessionnelle tant l’envie de connaître l’issue de ce manga culte est insupportable et joue sur les cordes nerveuses de l’impatience. Kaneda, Akira, Kei, Tetsuo, le colonel et tous les autres survivront-ils ? Réponse dans cet ultime tome.
Noir et blanc ou couleur ? Qu’il s’agisse de Corto Maltese, de Tintin au pays des Soviets ou d’Akira, cette question n’en finit pas de différencier les amateurs de BD. Noir et blanc pour le côté brut et l’œuvre originale, diront les puristes. La couleur pour le graphisme, la gaieté, le confort de lecture opposeront les adeptes de quadrichromie.
Une seule certitude : chacun voit midi à sa porte. Mais l’auteur de ces lignes penche inévitablement vers le noir et blanc et cette magnifique réédition. Qui, pour ne rien gâcher et concilier les différents points de vue, propose les premières pages… en couleur ! Vous ne savez pas quoi lire cet été ? Alors (re)plongez dans ce monument du manga d’anticipation.