En l’an 3005, une équipe de recherche est envoyée sur Mars. Mais, alors qu’ils reviennent sur Terre, leur appareil s’abîme en mer et le corps de l’un d’eux est retrouvé flottant dans l’atmosphère et atteint d’un étrange virus. Six mois plus tard, l’agent Zoichi Kanoe est envoyé par la Toa Industries sur l’île artificielle de 9JO, où il découvre une population ravagée par le virus. Ce dernier aura d’ailleurs infecté toute la planète d’ici une quinzaine d’heures. Zoichi aura-t-il encore le temps de trouver et protéger des gens immunisés ? Après Blame Deluxe et Blame 0 Deluxe, la réédition de l'œuvre de Tsutomu Nihei se poursuit en grand format. À la fois graphiquement vertigineux et visionnaire, Biomega Deluxe saura trouver une place de choix dans les bibliothèques, avec une série complète en seulement trois tomes.
Biomega Deluxe - T1 : - Edition de luxe
Olivier Neimari, Tsutomu Nihei
Série : Biomega DeluxeTome : 1/3Éditeur : Glénat Manga
Dessin : Tsutomu NiheiAuteur : Tsutomu NiheiTraducteur : Olivier Neimari
Collection : Seinen Manga
Genres : Fantastique, Manga, Seinen
Public : À partir de 16 ans
Prix : 14.95€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
5.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis du manga - Edition de luxe
Une moto hurle dans les cités mortes
En l’an 3006, un mystérieux virus, le N5S, ravage la Terre depuis le retour d’une équipe de recherche martienne. L’agent Zoichi Kanoe n’a plus qu’une quinzaine d’heures pour retrouver les rares immunisés.
Prépublié au Japon entre 2004 et 2009 dans le magazine Ultra Jump de chez Shueisha, le déroutant Biomega de Tsutomu Nihei a pu trouver le public français entre 2009 et 2010 grâce à Glénat. Douze ans plus tard, l’éditeur français se lance dans une réédition Deluxe grand format du manga. Une occasion en or pour découvrir (ou redécouvrir) ce thriller d’action et d’apocalypse. Dans cette œuvre, le génial auteur de Blame! explore à sa manière ses thématiques de SF de prédilection. Mais là où la première œuvre de Nihei se caractérisait par une lente errance contemplative dans un dédale vertical, Biomega se révèle être un florilège d'actions effrénées contre la montre.
©Tsutomu Nihei / Kodansha Ltd.
Le motard de l’apocalypse
On peut dire que l’ancien architecte de profession qu’est l’auteur s’est fait plaisir. Les routes interminables, les villes cyclopéennes et les victimes décharnées du virus N5S défilent à un rythme haletant et sans temps mort. Qu’ils soient gothiques, cyberpunk ou routiers, les environnements vertigineux sont magnifiés par des prises de vues spectaculaires et une gestion exemplaire des rapports d’échelle. Dans ce chaos s’opposent d’obscures factions privées et gouvernementales. Leurs agents sont pareils à des chevaliers futuristes, se livrant bataille dans une frénésie ininterrompue. Les fusillades et courses-poursuites sont leurs joutes. Sur le bitume, les toits, les murs et même dans les escaliers, la moto de Zoichi Kanoe se déplace tel un noir destrier de métal. Le soin apporté aux cadrages et aux détails de chaque nuance de gris offre une noirceur dominante très singulière à l’œuvre… une noirceur presque étouffante.
Ne manquons pas de remercier Glénat pour cette réédition Deluxe : une version grand format du manga ne pourrait mieux rendre justice à un travail graphique d’une telle démesure.
© Tsutomu Nihei / Kodansha Ltd.
La pièce cryptique d’un puzzle
Sur la nature de son histoire, Tsutomu Nihei est fidèle à lui-même : cryptique. Comme dans Blame!, la narration de Biomega met en scène des personnages peu bavards… et c’est tant mieux. Une lecture rapide de ces dix-sept premiers chapitres se résumerait simplement. Mais une lecture plus approfondie laisse entendre quelque chose de plus fouillé. L’univers de Biomega foisonne de petits détails faisant écho aux autres travaux de l’auteur, des plus anciens (Blame! et Abara) comme des plus récents (Les Chevaliers de Sidonia et Aposimz). On tire de cela un étonnant puzzle… le logo de la TOA Industries en étant la pièce maîtresse.