Trois tomes, trois phases improbables et une conclusion étonnante. Ce qui s’annonçait comme une touchante histoire d’amitié évolue en drame aux accents de polar, puis en récit d’aventure absurde. Dans cette trilogie, Kon Kumakura questionne les désirs, les rêves et l’imaginaire.
Shôko est une lycéenne distraite et spontanée. Cataloguée fille farfelue au cœur d’artichaut, elle se lie d’amitié avec Sui, mutique et sérieuse, quand elle découvre que cette dernière a un superpouvoir : faire apparaître des objets invisibles. Mais voilà, l’année suivante, la vie scolaire de Sui se dégrade dangereusement. Les idées noires entre violence et vengeance rendent son pouvoir dangereux et Shôko ne sait pas comment protéger son amie d’elle-même. À moins qu’elle lui mette en tête de fabriquer un truc super compliqué : un être humain. Et puis tant qu’à faire, un petit ami. Aussitôt, Sui s’attelle à la tâche de se fabriquer un compagnon de vie. Mais que se passerait-il si son cœur invisible s’animait ?
© 2021 Kon Kumakura / HERO’S INC.
Les espaces vides au creux de nos esprits
Dans le troisième volume de Blank Space, Kon Kumakura propose une des conclusions possibles autour d’une véritable expérience d’écriture. En marge de nos quotidiens, de nos lectures et de nos désirs surgissent des espaces vides. Comblés par nos fantasmes, nos espoirs et nos rêves, il arrive que ces espaces vides prennent vie.
Et brusquement, tout est possible. Le monde se peuple d’êtres invisibles et d’histoires impalpables qui, ensemble, composent un monde insoupçonnable. Blank Space, avec son dessin doux et cartoonesque, donne à voir ces objets creux qui remplissent les angles morts de nos vies, réelles et imaginaires.
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