Dans un monde post-apocalyptique qui a vu la mutation d'êtres humains en insectes anthropophages et la population mondiale diminuer des deux-tiers, un tueur va aider une jeune fille à retrouver sa mère. Ce shonen de science-fiction offre dans ce premier tome un dessin et un scénario un peu trop classiques.
2125 : le Cagaster, maladie qui transforme l'être humain en insecte tueur, a décimé la population. Les survivants sont regroupés dans des villes isolées, encerclées par des déserts où les mutants terrorisent les voyageurs. Kidow, jeune tueur au passé mystérieux, est chargé d'escorter les caravanes marchandes. Au cours d'une de ses missions il rencontre Illie, dont le père mourant lui fait promettre de la ramener à sa mère. D'allure froide et dangereuse, Kidow va pourtant prendre la jeune fille sous son aile.
Cagaster étant présentée comme une série s'affranchissant des contraintes des éditeurs japonais pour une plus grande liberté de ton, on pouvait s'attendre à une histoire originale et surprenante. L'auteur respecte pourtant les codes du récit post-apocalyptique assez fidèlement. Le héros mystérieux et la demoiselle en détresse ne surprennent pas non plus. Si l'on nous annonce des secrets et révélations les concernant, il faudra patienter pour en savoir plus, en espérant qu'ils soient à la hauteur.
Le dessin est un peu scolaire, voire maladroit sur certaines séquences. Ce sont les personnages secondaires hauts en couleur qui, étrangement, bénéficient du meilleur traitement. Mario, barman travesti à la carrure de footballeur est par exemple l'un des plus surprenants. Les combats sont bien représentés et les insectes monstrueux réussis, même s'ils n'apparaissent que très peu dans ce premier tome.
Si Cagaster se laisse lire assez facilement, il lui reste cinq tomes pour prendre l'ampleur que l'on attend d'un titre présenté comme un croisement entre Mad Max et Kafka...
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