Deux ans se sont écoulés et qu’est devenu Chainsaw Man après une longue pause sur papier ? La suite va vous surprendre.
Que reste-t-il à raconter après un final aussi explosif que celui du 11e tome de Chainsaw Man ? Difficile de naviguer sur la mer houleuse des spoilers lorsqu’il s’agit de décrire la suite directe d’une aventure qui se retrouve bizarrement scindée en son milieu. Deux ans de maturation et un one-shot de plus dans les pattes, un changement de magazine qui fait passer la série du Weekly Shonen Jump à un shonen + totalement digital, un auteur qui avoue faire prendre un sacré virage à sa série, les indices de perturbations sont assez marqués. Comme prévu, nous voilà pris au dépourvu et c’est plus vers Tokyo Ghoul que vers Naruto qu’il faut se tourner en termes de continuité.
© CHAINSAW MAN © 2018 by Tatsuki Fujimoto/SHUEISHA Inc.
Les démons-trucs qui vont suivre ne sont pas ceux que vous croyez
Fujimoto, qui comprend et creuse ses thématiques de prédilection de mieux en mieux, bifurque en effet un peu et, non sans avoir subtilement annoncé la couleur dans tous ses travaux annexes, change de rythme et d’ambiance initiale. Son style s’enrichit tandis qu’il essaie d’en faire véritablement la synthèse. Sa façon de narrer l’amorce de ce nouveau cycle tranche et déconcerte, mais ne peut aucunement désorienter un amateur ou une amatrice de son œuvre complète. On attendra de toute façon très peu l’explosion qui fait fusionner cette nouvelle ambition scénaristique avec la précédente. La mise en regard des deux prémisses rend alors cette segmentation assez fascinante. La série continue d’impressionner par son sens du timing, des révélations, du découpage et de l’action brute.
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