Le premier tome de Choubi-Choubi mon tout petit chat relate les aventures d’un chaton éponyme et de sa maîtresse. Sorte de spin-off de la série à succès Chi, il surfe sur la même tendance : les histoires de chats. En dépit du manque d’originalité du thème, ce premier tome réjouit par la connaissance pointue du sujet, l’humour et la tendresse qui s’en dégagent.
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© Uku Fuku Funyan Konekodanyan,
Konami Kanata, Kodansha LTD
Si les structures en petits récits courts assemblés sont communes, Chi permet de suivre dans une histoire complète les tribulations d’un chat, alors que Choubi-Choubi propose davantage un florilège de moments choisis. Les premiers moments du chaton, ses découvertes, ses premières peurs et joies ainsi que la façon dont sa maîtresse s’adapte, sont mis en avant. Que Choubi-Choubi ne quitte plus la table chauffante, qu’il fasse ses griffes partout, qu’il aille dormir contre sa maîtresse, tous les moments d’une vie de chat sont là.
Si Chi met en avant le point de vue du chat, ici, c’est l’humain qui raconte. La nostalgie de la vieille maîtresse de Choubi-Choubi devenue adulte, permet de remémorer, à l’aide de photos, la jeunesse de son chat et le début de leur vie commune. Tout l’intérêt du récit provient de la connaissance du sujet par l’auteure. Tout sonne juste et l’adoption mutuelle des deux protagonistes se fait doucement.
Ce « réalisme » dans l’écriture permet d’éviter les écueils et les banalités. Le chaton est au premier plan et aucun subterfuge n’est proposé afin de plaire à un public donné. Le graphisme appuie cette connaissance des chats. Ainsi, les postures et attitudes sont particulièrement exactes. Elles peuvent être exagérées mais toujours à bon escient. Cette exactitude surprend puisque le trait n’est pas réaliste mais répond aux exigences d’une ligne claire, simplifiée et stylisée. La simplicité de l’ensemble en noir et blanc fait mouche.
Cette série séduit autant que la bouille de Choubi-Choubi !
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