Après 4 années d’absence. Tonogai Yoshiki, l’auteur de Judge et de Doubt, signe son retour avec le manga Dead Company. Dans la même lignée que ses mangas précédents, le mangaka se plonge dans un univers sombre et teinté de psychologie.
Seul survivant d’un massacre dont les séquelles psychologiques le tiraillent depuis. Le protagoniste Ryosuke vit comme une âme damnée, souffrant du syndrome du survivant, son sentiment de culpabilité l’empêche de vivre.
Malgré ses fêlures, la société Entertainment Dead Company, spécialisée dans les jeux vidéo de survie, décide de l’embaucher pour qu’il puisse utiliser son passé pour améliorer les jeux en cours de développement. Elle offre ainsi une chance au jeune rescapé de travailler dans un domaine qu’il apprécie. Des responsables conviviaux, un climat chaleureux, cette parenthèse paraît enchanteresse. Rapidement, Ryosuke découvre ce qu’il se trame derrière ce rideau superficiel. Le protagoniste va devoir affronter ses démons du passé et devra faire un choix: Accepter son funeste destin ou combattre son passé pour mettre fin à une folie meurtrière.
Tonogai a décidé de reprendre les forces de ses mangas précédents. La dimension psychologique et la terreur ont toujours été ses maitres-mots et Yoshigi les manie de nouveau avec brio. Qui tire les ficelles? Le persécuté finira-t-il par le faire à son tour ? Telles sont les questions des lecteurs.
Les lecteurs apprécieront la finesse des traits de Tonogai Yoshiki. Malgré un dessin assez classique, l’œuvre peut faire valoir quelques planches qui plairont aux amateurs du thriller gore.
Le mangaka n’a cessé de décrire des mondes sombres avec des personnages qui s’assouvissent à leurs pulsions. Notre héros sera constamment sur une ligne de crête dangereuse - entre morale et justice - des questionnements qui toucheront également le lecteur.
À travers cette oeuvre, nous découvrirons comment une victime devient à son tour bourreau. Le manga surpasse ainsi ses prédécesseurs dans la perversion (Doubt-Judge et Secret).