Devil’s Relics, plus qu’un manga : un rêve de gosse banlieusard qui se réalise pour le célèbre chanteur Maître Gims. Mais aussi le début d’une saga sombre et captivante, créée à 8 mains.
L’intrigue de Devil’s Relics s’ouvre lors d’une mise à prix d’un objet très convoité pour lequel de nombreux protagonistes sont prêts à se battre... Né sous une bonne étoile, ce manga a été conçu par Maître Gims et son frère Darcy, entourés d’une équipe chevronnée : Yoshiyasu Tamura au graphisme et Jean-David Morvan au scénario.
« Il y a environ 15 ans, Maître Gims [32 ans aujourd’hui] et son frère Darcy ont décidé de réaliser leur rêve d’enfant : créer leur premier manga. » C’est ce qu’annonce la promotion autour de ce premier tome, dessin d’origine à l’appui.
Leur univers ? Ken le Survivant rencontre Mad Max, dans un monde plongé « dans un chaos sans nom et sans lumière » précise le synopsis. Une atmosphère volontairement sombre, où chacun lutte pour sa survie dans un contexte de violences policières et de corruption.
Un shônen inspiré
Les frères Djuna, alias Maître Gims et Darcy, sont issus d’un milieu très modeste. Arrivés en France très jeunes mais sans papiers, ils ont connu une enfance très compliquée, ce qui rend d’autant plus appréciable leur réussite aujourd’hui. Mais c’est avec humilité qu’ils se lancent dans l’écriture de ce manga, en choisissant de s’entourer de professionnels aguerris. Ils mettent cependant à l’honneur des valeurs qui ont guidé leur parcours dans Devil’s Relics : la combattivité, la détermination et la solidarité.
Leur héros, Kaïs, orphelin qui n’a jamais connu son père, vit avec sa tante. Pour survivre, il accepte de se battre pour l’argent, contre des adversaires toujours plus forts, qu’il arrive à terrasser grâce à une force herculéenne inexpliquée (pour l’instant). Mais il n’en tire aucune gloire, au contraire. Il déteste la violence et se méprise de ne réussir à vivre et aider les siens que grâce à ses poings.
Un personnage plutôt complexe se dessine au fil des pages même si les dialogues restent le point faible du récit. Heureusement les personnages secondaires, une jeune femme et un ado qui épaulent le héros, sont pas mal développés. Leurs aventures communes devraient plaire autant aux ados qu’aux adultes, notamment ceux et celles qui ont grandi avec le Club Dorothée...
Article publié dans le magazine Zoo n°68 Novembre - Décembre 2018