Depuis 2020, les Français profitent de l’anime Eizôken !! Pas touche à nos animés ! Mais voilà que le manga d’Owara Sumita, édité depuis 2016 au Japon arrive enfin chez nous.
Asakusa rêve de faire des animés, mais son manque de sociabilité l’empêche de se motiver. Son unique fréquentation, Kanamori, une grippe-sous à la fibre commerciale, l’a forcé à s’associer à Mizusaki, une mannequin très connue qui rêve également de faire des animés. Les voilà toutes les trois parties pour fonder un club de lycée et suivre leurs rêves coûte que coûte.

© EIZOKEN NIWA TE O DASUNA ! ©2017 Sumito OOWARA / SHOGAKUKAN
Le grin de folie des créateurs
Eizôken, que ce soit dans son format animé ou manga, mêle la réalité d’Asakusa à son imaginaire. Le récit passe de l’un à l’autre sous l’impulsion des héroïnes qui se laissent porter par leur inspiration. Du concept art et de world building, elles partent dans un délire de science-fiction à la moindre occasion. Comme des enfants faisant le choix de ne pas grandir.

© EIZOKEN NIWA TE O DASUNA ! ©2017 Sumito OOWARA / SHOGAKUKAN
Raconter l'animation en manga
Le manga Eizôken utilise quelques ressorts malins pour nous fondre dans le récit à la façon d’un animé. Notamment à travers la mise en page des bulles. Dans les cases en plongée, les textes de dialogue suivent la ligne de fuite de la case, nous immergeant ainsi dans le paysage de ses planches.
Si l’auteur travaille des chara design plutôt minimalistes – mais non moins expressifs – il prend grand soin de l’environnement parfois un peu loufoque. Tout en nous racontant comment est conçu un animé, Ôwara Sumito développe son propre univers et celui de ses héroïnes avec beaucoup de charme.