ZOO
couverture de l'album

Série : Fool NightTome : 2/7Éditeur : Glénat BD

Scénario : Kasumi YasudaTraducteur : Hana Kanehisa

Collection : Seinen Manga

Genres : Manga, Seinen

Prix : 7.60€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du manga

Dystopie florale Dans ce monde sans espoir ni lumière naturelle, la société place toutes ses attentes dans la "transfloraison", un procédé qui permet de métamorphoser les êtres humains en végétaux. Après leur opération, les individus ont deux ans avant de devenir une sanctiflore, une plante à part entière. Toshiro, le héros, vit dans une grande pauvreté. Il opte pour cette transformation irréversible. Comment passera-t-il ses dernières années de vie en tant qu'homme ?


Fool Night : un second volet qui rassure et motive

Le premier tome publié par Glénat du manga Fool Night, de Kasumi Yasuma, a interpellé lecteurs et critiques. Développant un univers unique et particulier, les premiers épisodes étaient porteurs d’une promesse autant que d’une inquiétude : l’auteur allait-il se montrer audacieux dans son seinen ou bien allait-il appliquer des recettes classiques d’écriture. Bonne nouvelle, c’est la première idée qui domine ce second tome. 

Dans le futur, la Terre se meurt, prise dans un hiver sans fin qui a tué la plupart des plantes. Une seule technique permet de produire l’oxygène nécessaire à la vie : la transfloraison. Se faire implanter une graine qui se développera en vous et vous transformera en fleur, la sanctiflore. Toshiro, pauvre, avec une mère malade, a accepté de se faire transplanter. Mais l’opération a eu un effet inattendu. Désormais, il peut comprendre les sanctiflores. Un talent vite mis à profit par les pouvoirs publics.

La crainte d'un effet Ikigami

Le tome 1 de avait fait germer une crainte. Le héros devenu enquêteur, la série allait-elle se muer en Ikigami-like, avec une enquête à résoudre par recueil et un fil rouge qui avance doucement ? 
Bonne nouvelle, il semblerait avec ce tome 2, que ce ne soit pas le cas. L’aspect polar demeure, c’est certain. Il y a donc une autre enquête. Mais Kasumi Yasuda semble écrire le développement de son héros comme une longue quête qui ne prendrait pas de pause. Au lieu d’une succession d’étapes à franchir, son aventure semble écrite comme un unique voyage dont la cohérence prendrait sens par une construction permanente. 

Fool Night, T.2

Fool Night, T.2
© Glénat, 2022

Un polar c'est noir, voire très noir

Il y a un ton Fool Night. Un ton à part. L’auteur nous livre déjà des clés sur son personnage et les sentiments y sont sombres, presque désespérés. Il donne à comprendre les motivations du sacrifice initial de Toshiro. Il en fait un homme imparfait, hésitant, à priori facile à manipuler. Il sème des pointes d’héroïsme, mais qui ne cassent pas la noirceur de l’ambiance. Le monde l’est tout autant, sombre et désespéré. L’arrivée d’un tueur très particulier, difficile à comprendre et mystérieux, renforce cette tonalité. Yasuda écrit une dystopie et ne cherche pas à édulcorer son propos. 

Mais pouvait-il en être autrement au vu de son dessin ? Le mangaka sort des codes habituels. Il ne représente vraiment pas le manga mainstream. Le dessin est fin. A la fois souple et acéré par moment. Les pages semblent griffées par le crayon. Il y a de l’agressivité dans son travail. Ce n’est pas un OVNI, on sent tout de même l’artiste marqué par le monde du manga contemporain. Mais assurément, il y a quelque chose de personnel que l’on a envie de voir éclore pleinement. Comme si Yasuda était lui-même une sanctiflore en développement.

Un tome 2 qui rassure, qui fait avancer l’intrigue et continue d’interroger pourtant le lecteur. Fool Night de Kasumi Yasuda chez Glénat, se précise comme un des mangas à suivre de près en 2023.


L'actualité autour de l'album

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants