Le test est maintenant terminé. À moins que… ? Fern fait désormais face à l'archimage et remarque un détail qui fait trésaillir l'examinatrice. Cette dernière ne veut désormais qu'une chose : avoir Fern comme disciple, ce qu'elle refuse. Accompagnée de Frieren, la jeune mage retourne sur les routes, là où, enfin, elle pense trouver sa place.
Entre passé et présent, instrospection et échos des souvenirs, le périple de Frieren et Fern se poursuit. Les auteurs parviennent une fois encore à alterner temps forts et moments de calme pour faire avancer l'histoire. Car même – et presque surtout – dans les moments de repos, l'intrigue suit son cours et nous en apprend plus sur les différents protagonistes. On parvient à y ressentir la solitude de l'elfe, la joie du mage, les doutes des unes et des autres. Le rapport au monde et à "l'après" victoire sur la fin du monde est d'autant plus intéressant au fur et à mesure des volumes de la série. L'humanité de l'elfe vient des femmes et des hommes qui l'accompagnent, qui lui ouvrent les yeux ou qui, simplement, lui font voir les choses autrement.
Frieren, T.7 © Ki-oon, 2023
Le trait de Tsukasa Abe est simple, mais efficace, avec une touche de poésie, notamment présente dans les décors et certaines attitudes de Frieren. Parfois réduites à de simples lignes, les expressions et les attitudes en disent souvent plus long que les dialogues : pour une fois heureuse de se mettre en retrait pour laisser Fern dans la lumière ; sa facétie et sa naïveté presque enfantine face aux coffres, aux trésors et aux surprises ; mais aussi ses gestes anodins envers les autres et le poids du passé.
Nouveau volume et nouvelle démonstration du fait que Frieren fait partie des séries qui brisent les codes et apportent un éclairage original sur des thématiques peu traitées en fantasy. Que se passe-t-il après, une fois que le monde a été sauvé et que les héros sont devenus des légendes ?