Soso n’a qu’une ambition dans la vie : faire en sorte que tout lui réussisse. Quitte à écraser les autres, les filmer à leur insu pour faire plus de likes. Ce qui compte, c’est lui. Hanami, elle, préfère aider les gens. Quand les deux se rencontrent à la faveur d’un étrange compte à rebours qui apparaît dans le ciel, tout bascule.
Gestalt, c’est l’histoire de la destruction de l’humanité. Alors que Soso et Hanami sont téléportés dans une sorte d’arche de Noé étrange, ils obtiennent des pouvoirs. Leur hôte leur apprend qu’il est désormais temps d’aller rebooter la Terre en exterminant les humains grâce à leurs pouvoirs. C’est alors le début d’un questionnement entre morale et intérêt personnel. Soso sera-t-il moins individualiste ? Hanami va-t-elle parvenir à sauver le monde quitte à se sacrifier ? Comment vont évoluer les autres habitants de l’arche venant du monde entier ?
Gestalt, Tome 1 © Ki-oon, 2023
Avec un parti pris intéressant, Gestalt tente de poser la question de l’individualisme et de l’égoisme dans notre société. Cependant, rapidement, on se rend compte que le message est biaisé : en plaçant les deux protagonistes dans une situation similaire, ils finissent par réagir de la même façon, même s’ils n’emploient pas les mêmes moyens. On sent le glissement vers l’action pure avec des pouvoirs tous plus gigantesques et impressionnants les uns que les autres. La galerie de personnages est certes immense, mais elle n’en reste pas moins accessoire pour ce premier volume. En somme, il s’agit d’un bon démarrage, qui parvient à nous mettre dans l’ambiance sans pour autant nous donner de direction pour cette série. Un premier volume entre deux eaux, donc, dont le dessin mériterait aussi à être éclaircit tant certaines scènes d’action manquent de lisibilité.
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