King’s Game Extreme continue de plus belle : la liste des morts s’allonge tandis que le mystère s’épaissit. Ce tome charnière en demi-teinte annonce une fin de série qui hésite entre gros ressorts scénaristiques et apothéose dans l’horreur.
Le gentil Nobuaki tente de percer le secret du jeu de massacre qu’il subit. Pendant ce temps, le serviable Kenta et la fragile Mizuki, qui l’avaient accompagné jusqu’au village maudit, vont tenter d’exécuter les ordres du roi sans causer trop de dégâts. Difficulté supplémentaire pour eux, l’amour s’invite à la fête… De son côté, la machiavélique Natsuko semble avoir mis au pas le reste des survivants.
Dans ce troisième volume, le jeu du roi révèle caractères et sentiments. Alors que les origines du jeu conservent leur mystère, le manichéisme semble régir la répartition des rôles dans la classe. Maintenant que le généreux Nobuaki s’oppose frontalement à la sadique Natsuko, le jeu de massacre perd de sa saveur. Les coups de théâtre s’enchainent, histoire de pimenter l’intrigue jusqu’à l’affrontement final qu’on voit se profiler peu à peu.
La grandiloquence et la rapidité d’enchainement des séquences ne sert pas le scénario aussi bien que dans les premiers volumes de cette deuxième saison. La mise en page qui maintient son quota de cadrages très appuyés ajoute un peu à l’impression de tome trop vite ficelé : certains membres sont un peu trop déformés pour être réels et les pleines pages terrifiantes ont laissé place à des faces-à-faces larmoyants ou à des scènes qui semblent être écrites pour être un peu trash.
Alors que cette série avait débuté spectaculairement, son troisième tome pose le doute quant à son avenir : le lecteur ressortira-t-il gagnant de cette deuxième saison de King’s Game ?