Auteur encore injustement méconnu en France, Kazuo Umezu fait pourtant partie de la famille des très grosses pointures de la bande dessinée mondiale, aux côtés de Moebius, Alan Moore, Hergé ou Neil Gaiman. Au Japon, il porte officieusement le titre de « Dieu du manga d'horreur ». Mais pour beaucoup de nippons, dont l'enfance a été bercée par ses uvres, cet auteur mythique est tout bonnement l'égal d'Osamu Tezuka, catapulté lui « Dieu du manga » tout court. "L'école emportée", son manga le plus célèbre, narre la disparition brutale d'une école primaire et de tous ses occupants, mystérieusement projetée dans un monde désertique, dépourvu de vie, où le sable dispute à un ciel aux brumes obscures les limites incertaines de l'horizon noir. Complètement dépassés par la...
L'Ecole emportée - T6 : Ecole emportée (L'), T.6
Série : L'Ecole emportéeTome : 6/6Éditeur : Glénat BD
Scénario : Umezz, Kazuo UmezuDessin : Umezz, Kazuo Umezu
Collection : Bunko
Genres : Manga, Seinen
Public : À partir de 16 ans
Prix : 7.60€
- ZOO4.0
Scénario
4.0Dessin
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Le synopsis du manga Ecole emportée (L'), T.6
PETITE EXCURSION SCOLAIRE VAGUEMENT TERRIFIANTE
Bien qu’un peu oublié du grand public, le chef-d’œuvre d’Umezu n’a jamais disparu des étagères des libraires. Il méritait cependant un petit lifting.
Aussi sérieux qu’il puisse être, Shô reste un enfant. De problèmes de communications avec sa mère naît une discorde qui finira dans un accès de colère brutal. Résolus à s’excuser en fin de journée, mère et fils échoueront à se retrouver, car le bâtiment et ses élèves seront transportés dans un désert menaçant, mortel. Surmonter la panique ne sera que la première étape vers la survie. Étudier, comprendre, s’organiser, affronter, se prémunir, les actions groupées nécessaires au retour potentiel à la maison seront nombreuses et complexes à mettre en œuvre à mesure que chaque participant à ce voyage oubliera le bien commun.
L'école emportée, tome 6
©HYORYU KYOSHITSU [BUNKO] ©1998 Kazuo UMEZZ/SHOGAKUKAN
L’École emportée est un diamant d’angoisse survivaliste. Son enfer est immédiat, puis intarissable. Il démontre la maîtrise absolue du suspense de l’auteur. L’horreur qui lui est propre apparaît sous une forme plus brutale, moins paranormale. L’effet anxiogène est renforcé par le trait, dont l’élégance surannée et la surcharge ponctuelle décuplent les malaises. Les souffrances de Shô, enfant bouleversant de candeur autant que de maturité, le grandissent dans son combat pour la vie, la justice et l’équilibre de sa communauté.
Article publié dans le mag ZOO MANGA N°3 Mai-Juin 2022