Pour renouveler le genre de la fantasy et lui apporter une touche de modernité, il n’y a pas que l’Isekai. On peut aussi créer un monde à la croisée des deux univers. C’est ce que propose Le Quotidien d’une épée maudite. Plongée assumée en mode délire !
Imaginez un monde dans lequel des héros légendaires combattraient des dragons et des démons… Imaginez que ce même monde découvre l’existence du smartphone... Ce monde, c’est Fantasia. Désormais, les combats se font sur écran de cinéma. Et la magie a semble-t-il disparu. Mais un jour, une étrange épée est trouvée par une petite de 8 ans, Monica. Une épée effrayante capable de prendre les âmes, de parler et de se déplacer sur deux lames… jambes. Mais d’où vient-elle ? Lucas, son grand frère, veut protéger Monica de cette entité.
© Mana Books, 2023
Une épée manifestement démoniaque entre les mains d’une enfant immature, comment les choses pourraient-elles mal tourner ? Tobita assume de jouer pleinement avec ce concept de départ qui ne demande qu’à exploser. Sa série est pleine d’humour, dans ses situations ou ses dialogues, de sorte à ce que ce doute persiste. L’épée est-elle réellement négative ? Son existence est-elle vraiment une menace pour Monica et son frère ? Le mangaka chauffe le chaud et le froid en permanence. D’autant qu’évidemment, d’autres menaces, elles bien réelles, se préparent. Avec humour, Tobita propose un dessin plutôt réaliste qui sert plus particulièrement la dimension « fantaisie » de sa série. Il cherche souvent à impressionner le lecteur. Ses personnages semblent vrais et n’ont que peu de gimmicks visuels propres à l’humour. Le décalage avec les situations folles sert d’autant plus son propos.
Le tome 1 du Quotidien d’une épée maudite va pouvoir plaire à des publics très différents et laisse à penser que l’univers peut se montrer intéressant sur les 11 tomes de la série.
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