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couverture de l'album

Série : Les Enfants de la merTome : 1/5Éditeur : Delcourt

Scénario : Daisuke IgarashiDessin : Daisuke IgarashiTraducteur : Géraldine Oudin

Collection : MOONLIGHT MANGA

Genres : Aventure, Fantastique, Manga, Seinen

Public : Tout public

Prix : 15.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
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Le synopsis du manga

Ruka, une collégienne éprise de liberté, vit au bord de la mer. Pendant les vacances d'été, elle fait la connaissance de deux garçons, Umi et Sora, qui ont été élevés par des Dugongs, des mammifères marins menacés de disparition. Quand ils nagent dans la mer, ils donnent l'impression de voler et parfois se mettent à briller. Qui sont réellements ces deux garçons fascinants ?


Mystère entre les vagues

Initialement publié chez Sarbacane entre 2011 et 2014, Les Enfants de la mer reviennent chez Delcourt, dans les pas de Ruka, Umi et Sora à la découverte des fonds marins.

Lorsqu’on entame la lecture de ce premier volume, on glisse progressivement dans une sorte de voyage des sens, où le temps peut parfois s’étirer au gré d’un passage de baleine traversant lentement les pages, ou encore en suivant des yeux Umi dans ce qu’il considère comme son habitat naturel, la mer et les silhouettes qui y évoluent. Ces « enfants de la mer », ce sont trois ados qui perçoivent cet environnement marin dans toute sa subtilité, les sons, les ondes, les couleurs et l’indicible. Petit à petit, ils pressentent qu’un bouleversement se profile à l’horizon, que leur propre existence va probablement changer. Autour d’eux, les adultes captent aussi des signaux, sans forcément les appréhender. Ils ont malgré tout compris que les deux frères Umi et Sora vont avoir un rôle à jouer, même s’ils ne saisissent pas que Ruka possède les mêmes capacités émergentes que les deux garçons.

RETOUR À LA MER

Tout au long des pages de ce premier volume, l’accent est très rapidement mis sur le rapport à la nature, et plus précisément à la mer. Au point où, finalement, tout ce qui n’est pas directement en lien avec les personnages et le propos est mis au second plan sans être véritablement développé, comme le monde extérieur, la mère de Ruka, le lycée, etc. Mais ce choix a aussi l’avantage de nous permettre de nous immerger complètement dans le récit, dans les sensations qui sont au cœur de l’histoire.

Les enfants de la mer, tome 1

Les enfants de la mer, tome 1
©KAIJU NO KODOMO © 2007 Daisuke IGARASHI / SHOGAKUKAN

Pour les trois jeunes protagonistes, le monde extérieur n’a plus vraiment d’importance, rien ne compte plus que le dialogue qui s’installe avec cet océan devant eux et les créatures qui l’habitent. Plus on avance, plus ils sont présentés comme des humains-passerelles destinés à lier la surface et le monde sous-marin. Toutefois, il ne s’agit pas ici d’un réquisitoire pro marin qui pointerait du doigt la pollution humaine ou encore les pêches intensives, loin de là. On est bien plus dans un hommage à un univers encore assez mal connu, qui nous force à revenir à l’essentiel, à notre propre rapport à la Terre, loin des artifices humains, des hésitations, des peurs.

UNE VISION, UN SCÉNARIO, UN DESSIN

Néanmoins, au-delà de ce premier contact « contemplatif », il y a aussi une histoire, celle d’une communauté scientifique qui essaie de comprendre les signes qu’elle reçoit, l’urgence qui se dessine au fur et à mesure. On est intrigué, on se demande vers où l’auteur nous emmène ! En parallèle, le dessin est fascinant, un minimalisme qui rappelle de loin Cosey ou certaines fois Miller. C’est beau, très efficace, avec une vraie vision narrative pleine de personnalité.

Une excellente surprise qui fait réfléchir.

Article publié dans le mag ZOO MANGA N°5 Septembre-Octobre 2022

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